Commentaire
Les déboires judiciaires de l’ex président français Nicolas Sarkozy se poursuivent.Il a été condamné le 30 septembre 2021 à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne électorale dans le cadre de l’affaire Bygmalion.
La condamnation de Nicolas Sarkozy émane du tribunal correctionnel de Paris.L’ancien chef d’Etat français n’ira cependant pas en géole comme d’autres prisonniers.Ce sera un prisonnier spécial, dont la peine est aménageable en détention à domicile, sous surveillance électronique. En mars 2021, il était devenu le premier ancien président français (2007-2012) à être condamné à de la prison ferme -trois ans dont un ferme-, pour corruption et trafic d’influence, dans une affaire dite « des écoutes », dans laquelle il était poursuivi pour une tentative présumée de corruption d’un juge. Il a fait appel. Contrairement à ses 13 coprévenus (anciens cadres de la campagne et de l’UMP ainsi que de la société Bygmalion), rapporte RFI, Nicolas Sarkozy n’était pas mis en cause pour le système de double facturation imaginé pour masquer l’explosion des dépenses de campagne autorisées. Sa défense avait plaidé la relaxe. « Il n’a signé aucun devis, il n’a signé aucune facture, il a accepté toutes les restrictions qu’on lui a demandées. Il est loin d’être un candidat hystérique, insatiable », avait mis en avant son avocate Me Gesche Le Fur.
Les faits sont infalsifiables.Généralement, quand les hommes politiques sont au pouvoir, ils ont tendance à se croire tout permis, à se prendre pour des dieux au-dessus des autres humains.Leurs actes d’abus de pouvoir et autres dérives, les exposent à des poursuites judiciaires plus tard , quand ils quittent le pouvoir.Malgré ces réalités, plusieurs chefs d’Etat à travers le monde, continuent de se comporter comme des amnésiques, ne tirant pas leçons des erreurs d’autres présidents.A chacun de porter sa croix.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net Dimanche 03 Octobre 2021