Confidentiel
La Chine a annoncé, fin août 2021, avoir achevé la construction de son premier réacteur nucléaire à sels fondus à combustible thorium en plein désert de Gobi. Elle compte commencer les premiers essais de cette technologie alternative aux réacteurs nucléaires actuels, dans une quinzaine de jours, ce qui pourrait intervenir en septembre 2021.
Le prototype, érigé non loin de la ville de Wuwei, est d’une puissance modeste puisqu’il est censé pouvoir produire de l’énergie pour moins de 1 000 habitations, précise la revue scientifique Nature. Mais si les tests à venir satisfont les autorités chinoises, celles-ci démarreront un programme pour bâtir un réacteur capable de générer de l’électricité pour plus de 100 000 foyers. Ce qui permettrait à Pékin de devenir exportateur d’une technologie de réacteurs qui fait couler beaucoup d’encre depuis plus de 40 ans, rappelle Les Échos. La Chine reprend en effet le flambeau aux États-Unis, qui avaient construit, puis abandonné, un réacteur nucléaire similaire à la fin des années 1960. La différence principale avec les réacteurs actuels, c’est que « presque tous utilisent de l’uranium comme combustible et de l’eau, au lieu du sel fondu et du thorium« , rappelle Jean-Claude Garnier, chef de programme à la direction des énergies du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), contacté par France 24.
Pendant que les puissances économiques du monde rivalisent dangereusement dans la construction d’armes nucléaires de destruction massive, la Chine quant à elle s’évertue à mettre son progrès scientifique au service du développement socio-économique des populations.L’heure est venue d’exploiter le nucléaire à des fins médicales, énergétiques en lieu et place des armes.
Laborpresse.net Jeudi 16 septembre 2021