DECLARATION
Peuple du Burkina
Militantes et militants de l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR)
Chers camarades
Comme nous l’exigent les principes révolutionnaires et notre engagement militant, le Présidium suprême de la révolution (PSR), organe dirigeant de notre parti, saisit l’occasion de la commémoration du 04 août pour vous féliciter pour votre résilience et pour traduire à tout le peuple burkinabè sa solidarité agissante face au lâche acharnement contre notre patrie. Cette situation consécutive à la mal gouvernance de plus d’un quart de siècle au sommet de l’Etat, et ourdie par l’impérialisme dont le sombre dessein est la subtile recolonisation des pays de l’Afrique occidentale naguère sous tutelle française, sème chaque jour la désolation provoquée par le sang inutilement versé des innocents. C’est pourquoi notre parti accuse tous ces politiciens malhonnêtes qui ont usurpé les places qu’ils occupent pour eux-mêmes, qui ont développé l’esprit d’assistanat que nous avons combattu pendant la révolution, et qui sont donc dans l’attente d’une quelconque aide étrangère pour répliquer contre la barbarie et l’ignominie subies chaque jour par notre peuple.
Camarades
Il ne faut pas se voiler la face devant des gens qui font semblant de servir leur peuple alors qu’ils refusent de changer déjà dans la manière de gérer les affaires publiques. En effet, après avoir forcé les choses pour se faire réélire de façon catastrophique, c’est-à-dire en achetant les consciences et les voix et donc en transformant la démocratie en ploutocratie, sous les applaudissements des soi-disant démocrates, les dirigeants du moment continuent de considérer le peuple comme esclave à leur disposition tout en se prenant comme des dieux disposant de tout, et ayant tous les droits sur les autres. C’est ainsi qu’après avoir jeté les enfants du peuple en pâtures au front sans moyens efficients de défense, après avoir rendu la vie plus chère que jamais, et après avoir suffisamment montré leur envie de faire toujours la même chose, ils se payent désormais le luxe de provoquer le peuple en voulant acheter des véhicules de près de cent millions l’unité qu’ils appellent malencontreusement actes légaux.
Peuple du Burkina
Militantes et militants de l’ADR
Chers camarades
En analysant la situation nationale, il ressort clairement que les dirigeants actuels ne sont pas prêts à changer. Ce qui importe chez eux, c’est comment conserver le pouvoir maintenant et le transmettre toujours à un membre de leur clan après 2025. Pour le savoir, il suffit de remarquer la nomination des cadres du pays : certains avaient été dénoncés par la presse d’investigation pour des détournements ou pour des vols, et dans une moindre mesure pour de la gabegie ; d’autres ont nargué notre peuple et, de leur position de princes à l’époque, ils lui ont fait subir leurs humeurs exécrables en dehors de tout souci de son bien-être ; d’autres encore ont été tout juste déchargés, le temps de les recaser ailleurs ; d’autres enfin fatigués et croupissant sous le poids de l’âge sont rappelés pour profiter se refaire une santé financière et un équilibre social au mépris de jeunes compétences avérées. Dans ces conditions, il n’y a pas de place pour s’occuper des problèmes du peuple ni pour équiper des combattants pour défendre le territoire qui continue de nous échapper progressivement.
Camarades
Nous ne sommes pas dupes ! Ni le petit changement au sein de l’équipe gouvernementale, ni les rencontres tous azimuts avec les forces de défense et de sécurité dans toutes leurs composantes et la hiérarchie ne peuvent faire bouger les lignes sans entente, unité et cohésion. S’il y avait eu de la volonté et du patriotisme, même avec peu de moyens, on aurait pu freiner la hargne de l’ennemi. Sinon, comment peut-on simplement répliquer lorsque le pont de Nassoumbou était visé par les agents du diable en son temps, qu’on comprenait désormais ce que ces gens-là voulaient de nous, au lieu de prendre les bonnes mesures pour que cela n’arrivât pas. Pour rappel, c’est à la troisième tentative que ce pont a pu être sauté par nos ennemis. Il n’y a plus à réfléchir donc, puisque la réponse est que le terrorisme peut toujours sévir pourvu qu’il n’atteigne pas Ouagadougou, sanctuaire et symbole du pouvoir ! Aujourd’hui, ce sont nos frères de l’Est qui demandent qu’on défende le pont de Soungou pour lui éviter le même sort que celui de Nassoumbou, et le cycle risque de se poursuivre avec une telle léthargie.
Peuple du Burkina
Militantes et militants de l’ADR
Chers camarades
Pendant que les personnes déplacées internes ont passé le temps à demander que l’Etat les réinstalle chez eux pour qu’ils puissent se battre contre les aléas de la vie, le gouvernement s’employait lui à solliciter de l’aide aux organisations internationales et aux ONG pour des solutions éphémères. Dans le même temps et paradoxalement, l’on prétend que l’on va faire du développement pour empêcher que les jeunes se fassent recruter par les bandes terroristes. Et ces éminentes personnalités ne se montrent hypocritement émues que lorsqu’il y a massacre dans une localité. Malheureusement au bilan à ce jour, notre pays compte moins de zones sécurisées où la vie semble protégée que de zones à hauts risques, où l’on peut passer de vie à trépas en l’espace d’une minute. Corona virus pouvant enjamber tout, y compris les gardes de corps pour tuer, ceux qui ont le privilège d’être gardés par les enfants des autres se sont déployés à travers un corona thon en vue de l’endiguer. Pour le reste, tant que les attaques se passeront à la périphérie et que la mort s’y limitera, il n’y aura point d’initiative de haute portée pour arrêter les massacres.
Camarades
Le débat engagé sur les réformes de notre système éducatif est mal posé et a embarqué dans la passion toutes les franges de la population, y compris ceux qui ne comprennent rien et qui suivent aveuglément des flagorneurs de l’acabit de ceux qui dirigent notre pays en ce moment. Sinon, il est malhonnête de parler de professionnalisation des filières de formation comme si cela n’existait pas. En réalité, il est plutôt question d’y mettre les moyens pour accroître les capacités d’accueil en vue de permettre à un grand nombre d’apprenants de s’orienter dans lesdites filières. Au lieu de cela, l’on parle comme si ce sont les jeunes qui refusent ces options pour ne compter que sur les concours de la Fonction publique. Or le vrai problème, c’est le manque d’investissement public des dirigeants dans les formations techniques et professionnelles. Par exemple, au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé LAMIZANA (ex LTO), sur une vingtaine de machines fixées depuis les années 1970 pour la formation d’un effectif de 20 à 25 apprenants, il n’y en a pas cinq (05) qui fonctionnent (elles sont presque toutes en panne) à nos jours pour des effectifs pouvant désormais atteindre malgré le contingentement entre 80 et 90 élèves par classe. Cette triste réalité se constate également au Centre Bruno BUSCHWEISER (ex Centre Austro) de Ouagadougou et dans les autres lycées techniques publics. Il suffit ainsi de faire le point de ces problèmes au plan national pour comprendre le reste. Quant à l’université, où après deux à trois années de formation, l’on devrait avoir des jeunes capables de s’auto-employer, on limite numériquement les cohortes et l’on renvoie les autres volontaires à l’enseignement dit général. Le résultat est que peu d’étudiants sont employables ou peuvent s’auto-employer à la fin de leur cycle de formation, et après l’on crie au chômage des jeunes. Il n’y a donc selon nous de réforme que d’injecter suffisamment de ressources financières dans les nombreuses filières techniques et professionnelles existantes pour augmenter les possibilités d’accueil d’un plus grand nombre de jeunes « prêts pour la vie active » après leur cursus, et trouver concomitamment les moyens d’inciter d’autres à devenir formateurs en vue de maintenir le cap. Quant à la question de l’incivisme, ce sera inutile de croire que seule la réintroduction de l’instruction civique suffira à résoudre le problème. En réalité, les enfants ont besoin de modèles auxquels ils vont s’identifier et qu’ils vont imiter. Or de modèles, il n’en existe presque plus ; ce qu’on donne à voir aux enfants et aux jeunes, c’est le vol, la corruption, le népotisme, l’injustice, la gabegie, etc.
Peuple du Burkina
Militantes et militants de l’ADR
Chers camarades
Comme nous le disons toujours, il n’y aura point de salut pour nos peuples en dehors de la révolution en ce qu’elle est le sacrifice de soi pour les autres, le souci du bien-être général au détriment de l’esprit égoïste du « tout pour moi et rien pour les autres », l’égalité de tous devant la loi, la justice sociale, l’équité dans la répartition des fruits de la production. Oui, et dans un Etat socialiste tel que nous, révolutionnaires, voulons le bâtir, il n’y aura pas de possibilité de chômage. Mais tout cela ne sera réalisable que quand les yeux des masses seront ouverts à la nécessité d’un changement radical de type révolutionnaire. Il nous faut donc y aller en tournant le dos aux politiciens du modèle occidental, majorité comme opposition qui, lorsqu’il leur arrive par la force des choses d’intervertir leurs places ou rôles, elles reprennent mot pour mot le discours l’une de l’autre suivant leurs positions occupées précédemment. Et pour nous révolutionnaires, c’est de l’inconséquence, c’est-à-dire de la politique dépourvue de toute forme d’éthique.
Camarades
L’anniversaire de la révolution d’août 1983 est toujours un moment d’enseignement de haute portée historique que nous devons saisir pour nous interroger sur les moyens d’instaurer à nouveau la révolution, avec les moyens dialectiques de sa gestion pour une véritable indépendance de notre pays, pour la liberté et la dignité de peuple intègre retrouvées. C’est pourquoi le PSR vous invite à vous engager pour la révolution qui est à nos portes pour être acteurs et bénéficiaires d’un changement profondément mûri.
Vive le Burkina Faso ! Vive le peuple burkinabè ! Vive la révolution ! Vive l’ADR !
Nous vaincrons nos ennemis ou nous mourrons, c’est pour la patrie !
ADR= Intégrité – Détermination – Victoire
Pour le Présidium suprême de la révolution
Boucolou SENI,
Premier membre
Contacts : 70 23 20 13 / 75 95 89 76
04 Août 2021