Commentaire
On y est, ou presque ! La contestation populaire de la présence militaire française au Mali, a fini par agacer suffisamment la France, qui a décidé d’un chronogramme de départ de ses troupes « Barkhane » du pays d’ici à fin 2021.
Les populations du Mali en particulier et celles des pays du Sahel en général, ne comprennent pas pourquoi la présence des forces armées françaises au sein de Barkhane, ne parvient pas à contrer les attaques terroristes, en dépit des moyens techniques performants dont disposent les soldats français déployés dans la sous-région.D’aucuns en sont même arrivés à suspecter la France d’être de connivence avec des groupes terroristes.La réplique du gouvernement français ne s’est pas fait attendre car, la France a prétendu n’avoir aucun intérêt et volonté d’occupation du territoire malien.Cette thèse est peu convaincante, car la France a des intérêts économiques multiples à préserver non seulement au Mali , mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique.
Force est cependant de constater, que sous le président François Hollande, les forces armées françaises , avec des avions mirages , ont spectaculairement réussi à neutraliser la ruée des terroristes en direction de Bamako, la capitale malienne.Avec le départ annoncé de Barkhane, les armées maliennes et celles des autres pays du Sahel, devraient acquérir des avions de guerre appropriés , pour faire face aux actions in cursives criminelles des groupes terroristes.L’éternel problème de manque de moyens financiers , est un faux argument des gouvernants dont, les dépenses de prestiges pour des actions politiques de diversion et leurs intérêts claniques ,auraient pu servir à l’acquisition d’armements adéquats pour les forces armées, dans le combat anti-terroriste.
Les forces armées nationales , ont un avantage de connaissance du terrain par rapport aux Français.Elles connaissent non seulement le relief, mais aussi les cultures et rites des peuples africains.En effet, l’erreur des soldats français de Barkhane, qui les a fait bombarder une centaine de civils réunis pour un mariage au Mali, n’aurait pas pu se commettre si c’était des militaires maliens, qui savent distinguer des cérémonies de mariages d’avec des regroupements terroristes.Dans un lieu de mariage, il y a évidemment des motos et véhicules, qui ne sont pas ceux des terroristes , même si ces derniers , utilisent souvent les mêmes types d’engins.
En quittant le Mali, Barkhane veut se redéployer au Niger, avec une diminution de ses effectifs de moitié.Les questions de sécurité, relèvent essentiellement de la souveraineté des États.Les dirigeants africains doivent cesser les nègreries de complexe d’infériorité vis-à-vis des colonisateurs, pour privilégier les efforts nationaux dans la lutte contre le terrorisme, en développant aussi la coopération sud-sud.Il est évident , que les pays fabricants d’armes veulent toujours tirer profit de la vente de leurs engins de la mort.Dans cette logique, ils ne souhaitent pas un monde débarrassé des conflits armés et de guerre.Dirigeants africains, on n’a pas besoin d’aller à l’école pour comprendre ce raisonnement .
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 11 Juillet 2021