Billet
Le phénomène de la divagation des animaux persiste dans la ville de Ouagadougou, malgré l’interdiction et des opérations de traque policière périodique. Avec cette situation, des citoyens ne sont pas seulement victimes d’accidents de la route par véhicules interposés, mais aussi par engins versus animaux divagant.
Ainsi, des bœufs, chèvres, moutons, porcs et chiens, font chuter des personnes de leurs engins à deux roues, dans plusieurs quartiers populeux de Ouagadougou. Pour les accidents entre humains, des constats d’officiers de police judiciaire s’imposent souvent, pour situer la part des responsabilités et les dédommagements inhérents. Quand il s’agit d’accidents provoqués par des animaux, la victime ne sait plus à quel diable s’en remettre. Durant le mois de mars 2021, la police municipale de Ouagadougou, a mis en fourrière environ 450 animaux saisis en divagation. L’élevage est interdit en milieu urbain et toute personne souhaitant exercer cette activité, doit prendre ses dispositions afin d’éviter tout désagrément. La précision de cette interdiction, émane de la Police municipale, à travers de sa Direction de Police de la Salubrité et de la Tranquillité Urbaine (D.P.S.T.U).
Si les propriétaires d’animaux mis en fournière ne viennent pas les récupérer contre paiement d’amendes dans un certain délai, ce serait faire œuvre utile et sociale, de faire examiner ses animaux par des vétérinaires, afin de les abattre pour l’alimentation de malades dans des hôpitaux et des personnes déplacées internes. Quand des politiciens accourent vers la majorité présidentielle pour la soupe ; il faudrait aussi que les malades alités qui ne peuvent pas courir, aient aussi leur part de soupe, même si c’est via les fourrières de la police municipale. Si, si, ça fait justice sociale, surtout que les animaux errants causent des accidents, qui entraînent des hospitalisations de citoyens. On est où là !
Bérenger Traoré
Laborpresse.net Samedi 03 avril 2021