Des magistrats burkinabè lors de la rentrée judiciaire 2019/2020 à Ouagadougou le 1er Octobre 2019.

Conseil supérieur de la magistrature: le président du Faso félicite les magistrats burkinabè

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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, a présidé le 25 février 2021 au palais présidentiel, la rencontre statutaire avec les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le thème retenu était « la justice burkinabè entre besoin d’indépendance et besoin de complémentarité avec les autres pouvoirs ».
A la fin de la session, le président du Faso a fait le point des travaux à la presse.
« Nous pouvons féliciter les magistrats pour le travail qui a été abattu nonobstant le contexte assez difficile aussi bien au plan sécuritaire qu’au plan social en 2019. Nous nous sommes d’ailleurs engagés à poursuivre la réflexion pour trouver les solutions les plus appropriées pour permettre à la justice de pouvoir jouer son rôle », a déclaré le chef de l’Etat.
Roch Marc Christian Kaboré a également « salué et encouragé » toutes les personnes « qui vivent dans des zones à haut risque et qui mènent courageusement leurs activités ». Pour le chef de l’Etat, il faut reconnaître le mérite de toutes ces personnes en faisant en sorte que la justice puisse être rendue partout au Burkina Faso.
Pour le président du Faso, l’indépendance de la justice doit s’apprécier au double plan des « prérogatives » des juges et des « jugements qu’ils rendent, de manière à être suffisamment indépendants pour ne pas subir des pressions, d’où qu’elles viennent, pour prendre des positions qui ne sont pas conformes au droit appliqué dans notre pays ».
Le chef de l’Etat a par ailleurs relevé des insuffisances dans l’appréciation de cette indépendance aussi bien de la part du gouvernement que des magistrats. « Je crois que nous nous sommes bien compris (…) et nous avons pris l’engagement de part et d’autre de corriger les imperfections », a expliqué le président du Faso.
« Il y a un besoin de complémentarité entre les pouvoirs constitutionnels », a estimé pour sa part le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jean Mazobé Kondé, s’adressant à son tour aux médias. L’indépendance du pouvoir judiciaire « pour mieux s’affirmer, a besoin qu’elle soit accompagnée par les autres pouvoirs (…). Le dialogue va se poursuivre et nous espérons qu’il va aboutir à des résultats concluants » a-t-il conclu.
   Curieusement, le chef de l’Etat, garant de l’indépendance de la magistrature scande souvent ce refrain.Paradoxalement, les moyens matériels et financiers adéquats font défaut à l’appareil judiciaire pour mener à bien sa mission.Cela ressemble à vouloir une chose et son contraire à la fois.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net          Jeudi    04 mars 2021

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