Des agents russes ont-ils tenté de voler des recherches menées par des scientifiques américains, canadiens et britanniques pour trouver un vaccin contre le virus SARS-CoV-2 ? C’est en tout cas l’accusation de Londres, démentie par Moscou dans la foulée. Une nouvelle pomme de discorde qui met à mal encore un peu plus les relations entre la Russie et le Royaume-Uni.
D’habitude, les services des renseignements se contentent de parler de « pirates informatiques au service d’un État » sans accuser tel ou tel pays. Mais là, Britanniques, Canadiens et Américains pointent directement du doigt la Russie.
Des groupes de hackers aux noms fantaisistes comme « Ducs » ou encore « Cozy Bear » auraient tenté de voler des données scientifiques pour la mise au point d’un vaccin contre le coronavirus.
Dominic Raab n’a pas mâché ses mots : le chef de la diplomatie britannique juge « totalement inacceptable » ces attaques menées par des agents russes et avertit qu’ils devront tôt ou tard « rendre des comptes ».
Moscou nie bien sûr ces accusations en bloc. Tout comme l’affirmation du gouvernement britannique qu’il était « presque certain » que la Russie avait cherché à manipuler le scrutin législatif du 12 décembre dernier.
Cette nouvelle polémique autour de ces cyberattaques risque d’envenimer davantage les relations entre les deux pays, déjà très tendues depuis l’empoisonnement sur le sol britannique de l’ancien agent russe Sergueï Skripal, en 2018.
Pour ne rien arranger, dans les prochains jours Londres doit publier un rapport sur d’autres possibles ingérences russes, portant cette fois sur la campagne du référendum de 2016 qui a abouti au Brexit.
Source: rfi.fr
23 Juillet 2020