Le bâtiment du Centre d'hémodialyse du CHUSS de Bobo-Dioulasso.

Burkina Faso : le comble de l’absurdité avec un faux cas de covid 19 causé par un accident de la route !

Billet

  Trop, c’est trop ! La problématique du coronavirus suscite une indignation monstrueuse de par les scandales à rebondissements qu’elle révèle au Burkina Faso.

Pendant que la ministre de la santé reconnait devant le Parlement,  avoir menti par induction en erreur de  ses collaborateurs, toute chose qui a provoqué un doute sur la véracité des cas dits confirmés au covid19 , ainsi que les décès connexes. , d’autres faits en rajoutent à l’indignation. En effet, courant fin avril 2020 à Ouagadougou, un jeune homme souffrant de diabète a succombé à sa maladie après avoir été transféré d’un centre médical au CHU de Tengando. Suite au constat d’une difficulté respiratoire, le malade a été vite considéré comme un cas suspect de covid 19.Après le décès, une équipe de désinfection s’est rendue à son domicile pour une désinfection. Le résultat du test du covid 19 s’est avéré ensuite négatif. Question. Pourquoi se précipiter déclarer des décès de faux cas de coronavirus ? Pourquoi ne pas attendre les résultats des tests des prélèvements pour confirmer ou infirmer ?

 Depuis quand un accident de la route est agent causal du coronavirus ?

Le 1er Mai 2020, un citoyen de la ville de Bobo-Dioulasso, se plaignait à travers les ondes de radio Omega,  d’avoir été accusé à tort d’infection au covid19 , suite à un accident de la circulation qu’il a eu. A l’hôpital, quand il s’est senti mieux et voulait regagner son domicile, la sortie lui en a été refusée au prétexte qu’il est testé positif au covid 19. L’ intéressé qui réfute cette hypothèse,  fait savoir qu’il ne toussait pas et ne présentait pas de signe de la maladie. La version médicale se basait sur le traumatisme qu’il a eu lors de l’accident. Cela pose un problème de fiabilité de certains appareils de test ou de la compétence de quelques agents de santé. Il est établi, que le covid 19 présente plusieurs symptômes (toux, forte fièvre, rhume, difficulté respiratoire…).La détection d’un seul symptôme, surtout le plus répandu qu’est la fièvre, ne devrait pas constituer un indice suffisant pour attester de l’infection au covid 19.La fièvre peut être due au paludisme récurrent et à d’autres pathologies. Un agent de santé a déjà fait savoir par voie de presse, qu’il a été déclaré positif au covid 19 par erreur. Le cas le plus scandaleux, qui a entraîné le limogeage du premier responsable de l’équipe en charge du covid 19, suite à la fausse accusation contre la députée défunte de l’opposition, présentée comme le premier cas de décès de covid 19 au Burkina , marque le début des révélations  sur les manipulations qui ont gangréné le système de gestion de la pandémie dans le pays. La députée était bien connue pour ses problèmes de santé liés au diabète. Quand on commence par du faux, il est évident que seuls les naïfs peuvent croire à la suite des faits.

Le Burkina Faso regorge d’un corps médical qualifié et talentueux. Mais la gestion chaotique du covid 19,  aux allures d’une campagne électorale médiatique et d’une ruée vers des financements d’aubaine, constituent des faits graves qui ont jeté un discrédit sur les services de santé du pays et écorné l’image d’une patrie d’hommes intègres. Au regard de ces faits, il s’avère difficile d’admettre ou non, qu’il y ait eu de véritables cas de covid 19 au Burkina Faso. De gros financements à coups de milliards ont été reçus pour le budget de riposte au covid 19.Mais, jusque-là, aucun équipement, ne serait-ce que des kits de test de la maladie, n’ont été présentés pour équiper des centres médicaux comme le préconise le corps médical.

Le Pr Didier Raoult, infectiologue français, qui a mis en évidence la chloroquine comme médicament de traitement du covid19 , associée à un antibiotique, a fait savoir que malgré le sous-équipement des services de santé africains, le continent a connu moins de cas de décès par rapport à l’Europe. Il précise, que les Africains ont développé des médicaments banals pour combattre le covid19 , pendant que les occidentaux passaient le temps à des guéguerres d’essais cliniques. Les Etats de la CEDEAO ont recommandé l’usage de la pharmacopée traditionnelle, pour traiter  le covid 19.Cela ne doit pas se limiter à une simple déclaration, mais elle devra être impulsée par les chefs d’Etat de chacun des pays. En dehors de Madagascar où le président Rajolina a assuré un leadership dans la mise au point et l’utilisation d’une tisane naturelle contre le covid 19, les autres chefs d’Etat d’Afrique ,traînent les pas .Une attitude incompréhensible sauf, à penser ,que les découvertes de médicaments contre le covid 19 , pourraient freiner la course à l’enrichissement de ceux qui veulent profiter du coronavirus, pour s’enrichir et constituer des fonds pour leurs campagnes électorales ! Ce qui est dit, est dit.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net      04 Mai 2020

 

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