Commentaire
Les ambitions présidentielles de Guillaume Soro à la présidentielle de novembre 2020, risquent d’être hypothéquées par le mandat d’arrêt lancé contre lui par la justice ivoirienne.
En effet, après avoir changé la trajectoire de l’avion privé qui l’amenait à Abidjan le 23 décembres 2019, pour finalement atterrir à Accra au Ghana, l’ex président du Parlement ivoirien a évité de justesse un guet-apens. Le piège était réel, puisque les forces de sécurité s’étaient mises à la traque des partisans de Guillaume Soro. Dans la matinée du lundi 23 décembre déjà, l’accès à la résidence de Guillaume Soro avait été interdit par les autorités. Son frère lui-même n’a pas pu y entrer. Puis, c’est l’accès à l’aéroport militaire, où l’ancien ministre devait atterrir, qui a été bloqué par les forces de l’ordre. Presque aucun militant du GPS n’était présent sur place. Plusieurs caciques du GPS (Générations et Peuples Solidaires), son mouvement citoyen, ont été embarqués par la gendarmerie, selon les avocats du parti
Du côté du GPS, on affirme que l’avion de Guillaume Soro a été empêché d’atterrir par les autorités. Mais un communiqué de l’Agence nationale de l’aviation civile indique que c’est à la demande de Guillaume Soro que l’avion a été détourné alors qu’il survolait le Burkina Faso.
Au regard de ces tensions politiques, la tenue de la présidentielle ivoirienne en novembre 2020 n’augure pas d’un climat apaisé. La Côte d’ivoire n’a pas besoin d’une autre crise politique
Jean KY
Laborpresse.net 02 Janvier 2020