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DISCOURS DE SON EXCELLENCE
MONSIEUR CHRISTOPHE JOSEPH MARIE DABIRE,
PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT
A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE
DE L’EDITION 2019 DE LA RENCONTRE NATIONALE
ETAT- SECTEUR PRIVE
Bobo-Dioulasso, le 14 octobre 2019
● Mesdames et Messieurs les Ministres ;● Monsieur le Gouverneur de la Région des Hauts-Bassins ;
● Monsieur le Président du Conseil Régional des Hauts-Bassins ;
● Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires techniques et financiers ;
● Monsieur le Maire de la Commune de Bobo-Dioulasso ;
● Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso ;
● Monsieur le Président de la Délégation Consulaire Régionale de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso ;
● Distingués représentants du secteur privé ;
● Mesdames et Messieurs ;
En ce moment solennel d’ouverture de la deuxième édition de la Rencontre Nationale du Cadre de Concertation et d’Orientation pour le Dialogue Etat/Secteur Privé, je voudrais exprimer toute ma reconnaissance aux autorités administratives, politiques et coutumières de la Région des Hauts-Bassins, pour leur disponibilité renouvelée et pour l’accueil fraternel et chaleureux qui m’a été réservé ainsi qu’à l’ensemble de la délégation qui m’accompagne.
Je tiens également à traduire toute ma satisfaction à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso, ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes pour leurs contributions à l’organisation de la présente rencontre.
Au monde des affaires, j’adresse ma reconnaissance pour sa forte mobilisation autour de ce cadre de concertation dont l’objectif est de lever, de façon concertée, les entraves à l’émergence d’un secteur privé dynamique, créateur d’emplois et de richesses.
Je salue enfin l’ensemble de nos Partenaires Techniques et Financiers qui nous accompagnent dans notre marche vers le développement. Je les remercie au nom du Gouvernement, pour leur soutien constant et leur sollicitude à l’endroit du Burkina Faso.
● Distingués personnalités,
● Mesdames et Messieurs,
La présente rencontre nationale Etat/secteur privé est l’aboutissement d’un processus innovant qui a impliqué tous les acteurs tant au niveau régional que sectoriel.
En effet, du 27 mai au 06 juin 2019, se sont tenues dans les 13 chefs-lieux de régions, des concertations qui ont permis d’examiner les préoccupations du secteur privé au niveau de chaque région.
Les recommandations majeures issues des rencontres régionales ainsi que les préoccupations spécifiques des différents secteurs d’activités, ont fait l’objet d’échanges, lors des concertations sectorielles tenues les 17, 23 et 24 septembre 2019.
La présente rencontre nationale est donc l’occasion d’échanger sur les actions concrètes à initier pour la mise en œuvre des recommandations résultant de nos discussions préliminaires.
● Distingués représentants du secteur privé ;
● Mesdames et Messieurs,
Notre modèle de développement qui vise la transformation structurelle de l’économie nationale, place l’industrialisation, au cœur des priorités du Gouvernement. A cet égard, nous avons opté de faire du secteur privé, le principal acteur dans la création de valeur ajoutée et d’emplois. Aussi, devons-nous trouver les voies et moyens pour promouvoir la compétitivité de nos entreprises dans un environnement international fortement concurrentiel. L’une des meilleures stratégies pour y arriver, est d’assurer l’insertion de nos entreprises dans les chaines de valeurs.
C’est dans cette logique qu’il faut mesurer la pertinence du thème de cette 2ème édition de la rencontre nationale du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé à savoir : « Stratégies d’intégration des entreprises burkinabè dans les chaînes de valeurs nationales, régionales et internationales».
Je note également le choix judicieux des deux sous-thèmes retenus : « Alliances stratégiques comme outils d’intégration dans les chaines de valeur » et « Qualité des produits burkinabè : état des lieux, défis, enjeux et perspectives ».
Le Premier ministre Christophe Dabiré lors de son discours à l’édition 2019 de la rencontre Etat/Secteur privé burkinabè à Bobo-Dioulasso le 14 Octobre 2019.
Distingués invités
Mesdames, messieurs
Les chaînes de valeur mondiales, ou les réseaux de production internationaux, recouvrent de nombreux pays, voire l’ensemble du globe. A titre illustratif, les statistiques du Centre de Commerce International montrent que 80 % des échanges mondiaux se font au sein des chaînes de valeur, et que 60 % du commerce mondial des marchandises portent sur les échanges de biens intermédiaires.
Dans ce contexte, je partage la conviction que la compétitivité de nos entreprises, condition incontournable pour assurer leur viabilité, passent par leur insertion dans des segments spécifiques de production aux niveaux national, régional et mondial.
La promotion des chaines de valeur au niveau national implique l’organisation des acteurs en réseaux allant de la production de base à la transformation et à la distribution. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’orientation du Gouvernement qui est fondée sur l’approche filière, c’est-à-dire une approche intégrée impliquant tous les maillons relatifs à des produits biens ciblés.
Aussi, l’organisation des acteurs dans le cadre des pôles de croissance, des technopoles et des grappes industrielles à l’image de la grappe huilerie de Bobo-Dioulasso, procède de la nécessité de promouvoir nos entreprises en exploitant les chaînes de valeurs au niveau national.
En lien avec le commerce international, comme vous le savez, nos pays sont essentiellement producteurs et exportateurs de produits de base. Ils sont donc restés pendant longtemps prisonniers des stades de production à faible valeur ajoutée. Dans ce domaine, permettez-moi de rappeler que notre vision est d’amener le Burkina Faso à s’insérer dans les chaines de valeurs mondiales, en s’arrogeant des parts importantes de marché de produits manufacturés tant au niveau national, régional qu’international. L’objectif global de notre stratégie nationale d’industrialisation émanant du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) procède de cette logique. Elle vise à promouvoir la création, le développement et la consolidation d’une masse critique d’industries compétitives, durables, créatrices de valeur ajoutée et d’emplois décents en prenant appui sur nos avantages comparatifs c’est-à-dire, en transformant nos matières premières locales.
La mise en œuvre réussie d’une telle stratégie, permettra d’ accroître sensiblement, à l’horizon 2022, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB et celle des produits manufacturés dans les exportations de notre pays.
● Distingués représentants du secteur privé ;
● Mesdames et Messieurs ;
Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement compte sur vos réflexions et propositions pertinentes, qui permettront :
– à court terme, de consolider le tissu industriel existant à travers l’assainissement du marché local, et la restructuration des industries en difficultés ;
– à moyen et long terme, de tendre, vers l’émergence grâce à la modernisation de notre industrie par notamment l’utilisation des technologies et innovations de pointe.
Au regard de la qualité et l’expertise des participants à cette rencontre, je suis convaincu que les travaux seront empreints de franchise et de courtoisie et aboutiront à des échanges fructueux au niveau des panels.
Je suis d’ores et déjà rassuré de la pertinence des résolutions et recommandations qui sortiront de cette rencontre. Elles permettront à notre pays et au secteur privé, d’en tirer les bénéfices afin que le Burkina Faso gagne le combat du développement.
Sur ce, je souhaite plein succès à nos travaux et déclare ouverte, la deuxième Rencontre Nationale du Cadre de Concertation et d’Orientation pour le Dialogue Etat / Secteur Privé, édition 2019.
Je vous remercie .
25 Novembre 2019
