La journée du 28 mai est depuis 2016 consacrée au « dialogue national », un processus différent du dialogue politique, qui réunit tous les acteurs sénégalais, y compris de la société civile. Dans l’opposition, l’ex-président Abdoulaye Wade a refusé la main tendue par Macky Sall, mais des cadres du PDS, son parti, étaient bien présents à la présidence le mardi 28 Mai 2019.
Hymne national, prières, c’est dans la salle des banquets que les représentants de la société sénégalaise se sont réunis le 28 mai 2019. Dans son traditionnel boubou blanc, Macky Sall, a expliqué ce qu’il attend de ce dialogue national : « La recherche de convergences minimales pour bâtir des consensus dynamiques en toutes circonstances doit être considérée comme un impératif démocratique ».
Au premier rang, Oumar Sarr a même son nom sur sa chaise. Le numéro deux du Parti démocratique sénégalais n’a donc pas respecté les consignes d’Abdoulaye Wade. Il estime en effet que seul le dialogue peut faire bouger les lignes, notamment dans les dossiers Karim Wade et Khalifa Sall.
« Nous pensons qu’il faut bien sûr libérer Khalifa Sall. Nous pensons aussi qu’il faut restaurer les droits de Khalifa et de Karim. C’est un point capital », a déclaré à RFI Oumar Sarr.
Sur le dossier Khalifa Sall, Macky Sall a indiqué : « Tant que la procédure est pendante devant la justice, le président ne peut rien faire ». Référence au rabat d’arrêt déposé par les avocats de l’ex-maire de Dakar après sa condamnation par la Cour suprême.
Très critique avec le pouvoir, notamment durant et après le processus électoral, le défenseur des droits de l’homme Alioune Tine a lui aussi fait le déplacement. Il a « l’impression qu’on n’avance pas, ni sur le plan politique ni sur le plan économique ». D’où la nécessité de se « retrouver et de discuter, y compris sur les questions sécuritaires ».
Première étape du dialogue nationale, cette journée doit permettre de définir les sujets qui seront ensuite débattus.
Source:rfi.fr
29 Mai 2019