Commentaire
La Mairie de Ouagadougou, a fait l’objet d’une fronde sociale, pour laxisme au regard des accidents récurrents mortels, causés par des camions surchargés et des chauffards, dont, la mentalité laisse à désirer. Prises entre deux feux, les autorités municipales, ne savaient plus à quel saint ou diable se vouer. Aussi, elles ont sorti des mesures drastiques contre ces camions de la mort. Les transporteurs qui se rebellaient contre cet embargo, ont démontré, que la solution résidait plus dans un compromis qu’un bras de fer. Le message a été compris par la municipalité, qui a procédé à un réaménagement plus rationnel des horaires de circulation des poids lourds.
La municipalité a réaménagé les horaires pour un assouplissement. Ainsi, les poids lourds (véhicules à partir de 10 tonnes), sont autorisés désormais à circuler dans la ville de Ouagadougou de 10h à 12h et de 21h à 5h 30mn.En protestant contre les précédentes restrictions nocturnes, les transporteurs, non sans humour, ont fait savoir, qu’ils ne sont pas des voleurs, pour circuler si tardivement dans la nuit. Ils demandaient à la Mairie, de leur permettre au moins, de cheminer sur le boulevard circulaire. Finalement, le conseil municipal, a élargi leur accès à plusieurs artères de la ville.
Quelques axes entre autres concernés :
-Avenue du Kadiogo(du rond-point du 02 Octobre à l’échangeur de l’Ouest) ;
-Avenue Mogho Naba Zombré(de l’avenue du Larlé Naba Abga au niveau de la station Total de Kolg-Naba jusqu’à la route de Bobo-Dioulasso, en passant par l’école nationale de police et la direction générale des services techniques municipaux.
-Avenue de la Grande Mosquée (voie côté Est du grand marché jusqu’au croisement avec l’avenue de l’aéroport) ;
-L’ensemble du boulevard des Tansoaba(boulevard circulaire) etc…
La problématique des accidents de la circulation, relève de plusieurs facteurs. La restriction horaire pour la circulation des poids lourds, peut contribuer à réduire les risques d’accidents surtout que cela ne concerne pas les heures d’affluence (6 h à 9h et 13h à 19h).
Les accidents sont aussi dus à la vétusté de la quasi-totalité des camions poids lourds dont, les systèmes de freinage et d’éclairage sont défectueux. Les forces de police et de gendarmerie, devraient accorder une tolérance zéro à ces dérives et mépris de transporteurs routiers nantis, mais avares et anarchistes. Il appartient aussi aux transporteurs, d’employer des chauffeurs qualifiés et expérimentés, qui ne sont pas sous l’emprise de la drogue, de l’alcool ou tout autre stupéfiant.
Il importe également, que les parents d’élèves sensibilisent davantage leurs enfants sur le respect du code de la route et la nécessité d’éviter les excès de vitesse. Ce sont autant de facteurs, dont la conjugaison, peut impacter positivement la fluidité de la circulation et la diminution des risques d’accidents dans les grandes agglomérations du Burkina Faso, particulièrement, à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Jean KY
Laborpresse.net 09 Juillet 2020