Commentaire
La décision du conseil municipal de Ouagadougou de démolir la gare routière Ouaga-inter pour une reconstruction moderne, a fait l’objet d’une vague de protestation et de résistance par les commerçants installés sur le site. Les acteurs du commerce qui avaient engagé un bras de fer avec les forces de sécurité chargés du déguerpissement, ont finalement accepté de faire contre mauvaise fortune ,bon gré, en emménageant sur le nouveau site d’accueil qui leur a été accordé, non loin du mur de l’aéroport international de Ouagadougou, côté Est, près du boulevard circulaire.
De nombreux citoyens de la ville de Ouagadougou aspirent au progrès et au changement. Cependant, très peu d’entre eux, sont près à suivre les voies nécessaires pour un changement socio-économique de qualité. L’attitude de la majeure partie de ces Ouagavillois, peut être illustrée par l’interprétation proverbiale selon laquelle on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Bien que conscients de cette évidence, ces habitants de Ouagadougou à la réaction épidermique, veulent des omelettes sans casser des œufs. En effet, ce n’était un secret pour personne, que l’ex gare routière Ouaga –inter, constituait un lieu d’insécurité, où vols et attaques à main-armée, se déroulaient, surtout, dans l’intervalle entre la gare et le cimetière de Toyibin. L’une des solutions contre l’insécurité, passait par la démolition et la reconstruction moderne de cette gare marchande.
Il reste donc attendu de la Mairie de Ouagadougou et de ses partenaires techniques et financiers, une infrastructure marchante moderne, avec des normes de sécurité publique, contrairement aux installations anarchiques qui y prévalaient.
Oscar Félix Diakité
Laborpresse.net 11 juillet 2020