Commentaire
Le système de l’éducation ,menace d’entamer une grève à compter du 18 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire burkinabè pour 24 heures.Motif,protester contre le non respect des engagements pris par le gouvernement pour la plate-forme revendicative du syndicat de l’éducation.La principale pomme de discorde ,porte sur les mesures à mettre en œuvre pour le statut valorisant du personnel de l’éducation.On se rappelle ,que le mouvement d’humeur du syndicat avait paralysé le système éducatif courant fin 2018 et avait retardé les évaluations du premier trimestre 2019.Avec l’arrivée du nouveau chef de gouvernement, Christophe Dabiré ,en janvier 2019,le syndicat ,suite à des pourparlers ,avait décidé de suspendre la grève jusqu’au 30 mars 2019, dans l’espoir, que le gouvernement fasse diligence pour la satisfaction de ses revendications.Le syndicat, à travers une grève le 18 avril 2019,voudrait une fois de plus, interpeller l’exécutif sur le non respect des engagements convenus.Certes,le syndicat note des efforts du gouvernement sur certains points.Mais,il lui appartient de discuter dans la sincérité avec le syndicat ,sur les causes du retard dans la concrétisation des points en instance ,afin de voir ,si un moratoire peut être proposé ,pour une échéance réaliste en 2019 ou 2020.Il ne sert à rien pour le gouvernement, de prendre des engagements de circonstance, pour calmer la fronde sociale, sans être à mesure de les respecter dans les délais impartis.Le personnel de l’éducation qui fournit de gros efforts dans un contexte sécuritaire difficile,mérite de meilleures conditions de travail et de vie.Eu égard aux difficultés économiques du pays,le syndicat ,par esprit patriotique ,devrait aussi accepter la planification des solutions à ses revendications,tout en évitant l’intransigeance ,qui consiste à avoir une satisfaction totale ici et maintenant.
Jean KY
Laborpresse.net 07 avril 2019