Billet
Le Burkina Faso pourrait expérimenter un enrôlement téléphonique(par S.M.S,appel) ,dans l’optique de permettre à près de 3 millions d’électeurs potentiels supplémentaires, de s’inscrire dans le fichier biométrique électoral.Sur les 18 millions de Burkinabè,il est estimé à environ 8 millions de citoyens en âge de voter(18 ans au moins).Cependant,ce sont 5 millions d’électeurs qui sont enrôlés dans le fichier biométrique de la Commission Electorale Nationale Indépendante(C.E.N.I).Les 3 millions restants d’électeurs non enrôlés, restent donc à conquérir .
La suggestion de l’enrôlement téléphonique,est faite par le président de la CENI,Newton Ahmed Barry ,dans le but d’amoindrir les coûts comparativement au mode habituel.Si des acteurs politiques critiquent cette hypothèse d’enrôlement virtuel ,en faisant cas de possibles manipulations politiciennes,le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et le Chef de File de l’Opposition Politique(C.F.O.P),Zéphirin Diabré ,sont plutôt favorables à un essai de ce mécanisme avant la présidentielle de 2020.En effet,selon les confidences du président Kaboré à Koudougou lors du Salon international du coton et du textile(S.I.CO.T) en fin septembre 2018,c’est Zéphirin Diabré qui a proposé de tester ce nouveau mode d’enrôlement pour le référendum constitutionnel de 2019.Si l’expérience s’avère probante,elle pourra être reconduite pour la révision des listes électorales de la présidentielle.Selon le président Kaboré,Zéphirin Diabré lui a rappelé son droit d’auteur .Avec humour,le président Kaboré dit accepter l’adoption de cette méthode ,tout en précisant que la proposition de son essai-test pour le référendum ,émane du CFOP Zéphirin Diabré.Une très belle rivalité démocratique et humoristique entre le Chef de l’Etat et son principal opposant.Il est souhaitable ,que la classe politique burkinabè, s’inspire de ce fait, pour mieux valoriser la politique, en tant que force d’idées et non des idées de force.C’est en privilégiant la force des arguments à l’argument de la force et de la défiance perpétuelle, que les politiques pourront apporter leurs contributions à un développement harmonieux et paisible du Burkina Faso.Il sied toujours dans cette logique,de savoir reconnaître les mérites des uns et des autres ,ainsi que les droits d’auteur pour les idées et propositions.Que les acteurs politiques burkinabè dans leurs diversités,rivalisent d’idées et d’humour, pour mieux faire passer leur message.Le temps des va –t-en guerre et des égocentriques est révolu dans l’ère de la gouvernance de nos jours.
Jean KY
Laborpresse.net 04 Octobre 2018