Des équipes de secouristes s'activent après le naufrage du ferry MV «Nyerere» dans le sud du lac Victoria, en Tanzanie, le 21 septembre 2018. © REUTERS/String

Naufrage en Tanzanie: plus de 200 morts en septembre 2018 et de nombreuses questions

Le bilan du naufrage du ferry MV « Nyerere » dans le sud du lac Victoria s’est encore alourdi le samedi 22 septembre 2018 au troisième jour des opérations de recherches.

Une touche de joie au cœur du drame : un survivant a été extrait samedi midi de l’épave, au large de l’île d’Ukara, la destination finale du MV Nyerere. Selon un député local, l’ingénieur du navire a pu être sorti vivant de l’épave, il aurait survécu pendant deux jours dans un compartiment rempli d’air et a été transféré à l’hôpital. Pas d’autres miracles depuis la reprise des recherches au lever du soleil, l’espoir de retrouver d’autres rescapés est désormais considéré comme quasi-nul.

Combien de passagers ?

Plus de 48 heures après la catastrophe, on ignore toujours le nombre précis de passagers qui se trouvaient à bord ou les causes exactes de la tragédie. Plusieurs témoins expliquent que les passagers ont déséquilibré le ferry en se ruant en masse vers l’avant du bateau à l’approche du débarcadère. D’autres affirment que le capitaine regardait son téléphone portable et a raté sa manœuvre d’approche, puis, qu’en tentant de se rattraper, il aurait donné un coup de barre brutal et fait chavirer l’embarcation.

Il est en tout cas certain que le navire était surchargé. Sa capacité était évaluée à 100 passagers. Un nombre largement dépassé par l’addition des victimes – au moins 218 – et des rescapés – 41. Le bilan de la catastrophe reste toujours provisoire. Le ministre tanzanien des Transports a présenté les derniers chiffres officiels : « Les personnes que nous avons pu sauver sont au nombre de 41. Parmi les 209 corps récupérés, 172 ont été reconnus par leurs familles et 37 corps sont toujours en attente d’identification ».

L’émotion est intense en Tanzanie où les drapeaux étaient en berne ce matin au premier jour du deuil national. Mais le manque de moyens des secours et le laxisme des autorités sur la sécurité des transports lacustres alimentent la polémique. Le président Magufuli a ordonné dès hier soir l’arrestation de « toutes les personnes impliquées dans la gestion du ferry » et promis que les « responsables » seraient punis. Il a déclaré que le capitaine du bateau ne se trouvait pas à bord, mais avait délégué ses fonctions à un subordonné sans expérience.

Source:rfi.fr                                         28 septembre 2018

Share This:

Check Also

Ex siège du Médiateur du Faso : désormais le siège du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) à Ouagadougou

Commentaire Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) du Burkina Faso met fin à son …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Image CAPTCHA

*

× Comment puis-je vous aider ?