Une affluence pour le dépôt des dossiers de recrutements aux concours directs de la Fonction publique du Burkina ,au stade municipal de Ouagadougou,le 29 mai 2018.(Photo d'archives :Laborpresse.net)

Recrutement dans la Fonction publique burkinabè :40% de réduction du nombre des nouveaux fonctionnaires en 2018

Commentaire

Le gouvernement burkinabè, voudrait rationaliser les postes nécessaires avec la masse salariale de la Fonction publique.En 2018,le nombre de fonctionnaires a atteint 180.000 personnes pour 18 millions d’habitants.Les mesures récentes d’augmentation salariale de 2016 à 2018,ont entraîné une inflation de la masse salariale, qui représente près de 52% des recettes fiscales, contre une norme communautaire(UEMOA) de 35% au maximum.Le gouvernement ne souhaiterait pas aboutir au scénario de l’incapacité de l’Etat à honorer régulièrement les salaires des agents publics.Pour éviter cela,c’est l’option de la réduction d’au moins 40% du nombre de nouveaux agents à recruter qui est adoptée à compter de 2018. Au titre de l’année 2018,le ministère burkinabè de la Fonction publique, du travail et de la protection  sociale ,prévoit un recrutement pour 289 concours avec 14.414 postes à pourvoir.

Il faudrait un véritable changement de mentalité au Burkina Faso, pour que les gens comprennent, que dans les pays émergents,c’est le secteur privé qui est la locomotive de l’économie et de la création d’emplois et non pas la fonction publique.Le gouvernement et les institutions financières devraient promouvoir davantage ,des mécanismes souples d’accès aux crédits, pour faciliter l’investissement privé.C’est ainsi ,que le décollage économique pourra se faire dans de meilleures conditions.Il faut ouvrir les marchés publics  aux compétences des citoyens et entreprises, sans discrimination politicienne et clanique.Privilégier les compétences nationales aux recours abusifs à des compagnies étrangères, qui n’ont souvent pas plus de mérites que des entreprises burkinabè.

Il est temps, que les autorités africaines décolonisent un peu leur mentalité de complexe d’infériorité vis-à-vis des pays du nord, qui usent de subterfuges pour récoloniser l’Afrique,cette fois-ci ,au plan économique.Les dirigeants africains doivent comprendre ,que s’ils font des obstacles au progrès économique des entreprises nationales au profit de celles étrangères,ils préparent ainsi ,des bombes à retardement, avec une révolte sociale inévitable ,dans laquelle leurs partenaires étrangèrs ne pourront pas les sauver.

Bérenger Traoré

Laborpresse.net                05 Juin 2018

 

 

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