Le Premier ministre malien, son Excellence Soumeylou Boubèye MAIGA a effectué une visite d’amitié et de travail de 48 heures au Burkina Faso le 3 avril 2018. Un agenda chargé ponctué d’audiences et de séances de travail en bilatéral dans l’optique de renforcer la coopération entre les deux pays. A la fin de la journée de travail des deux parties, le premier ministre burkinabè, Paul Kaba THIEBA et son homologue malien ont animé un point de presse qui a porté sur les projets de développement mais aussi la riposte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Je voudrais remercier mon frère et homologue malien, son excellence Soumeylou Boubèye Maiga pour l’honneur qu’il nous a fait en effectuant cette visite d’amitié et de travail au Burkina Faso, qui nous a permis de revisiter certains volets de notre coopération, vieille de plusieurs décennies que nous avons d’ailleurs le devoir de perpétuer » a déclaré dès l’entame de son mot introductif, Paul Kaba THIEBA.
Et de poursuivre : « Nos deux pays entretiennent d’excellentes relations dans divers domaines. Entre autres, dans le volet de la santé, de la défense, de la sécurité sociale, les transports, la transhumance transfrontalière, la culture et la lutte contre le trafic transfrontaliers des enfants ».
Pour lui, au regard des atouts contenus dans la charte de la coopération des deux Etats, on peut dire que le Burkina et le Mali ont un destin commun. Selon les déclarations de son excellence Paul Kaba THIEBA, le point culminant de leur rencontre a été sans nul contexte, la rencontre bilatérale sur la situation sécuritaire des deux pays. Si la question du terrorisme a occupé une place de choix au cours de la rencontre entre les parties maliennes et burkinabè, des projets d’avenir au profit des populations des deux Etats ont été proposés sous le leadership, la clairvoyance des deux chefs d’Etat, leurs Excellences Roch Marc Christian Kaboré et Ibrahim Boubacar Kéita.
Ces propositions portent notamment sur le renforcement de la coopération administrative transfrontalière, la concertation dans les opérations militaires bilatérales, le développement d’une communication opérationnelle en direction des populations, l’implication des gouverneurs des régions frontalières aux réunions tripartites (HCR-Burkina-Mali).
Et de conclure « nous allons ensemble créer une zone économique spéciale en vue de développer les potentialités économiques, de faire des investissements de transformation semi-industrielle, de promouvoir le développement économique de façon générale » car nous sommes convaincus que la pauvreté, le chômage entre autres, sont des terreaux fertiles pour le terrorisme.
Embouchant la même trompette que son homologue, le Premier ministre malien, Son Excellence Soumeylou Boubèye Maiga a dit que la sécurité des deux Etats est indivisible. C’est pourquoi, à l’en croire, une démarche concertée devrait être engagée et renforcée afin de continuer d’assurer la sécurité des citoyens des deux pays frères. Pour lui, tous les maillons doivent être pris en comptent dans cette « guerre » asymétrique qu’est le terrorisme, y compris dans le cadre des organisations comme le G5 Sahel dont nos deux Etats sont membres fondateurs. S’il reconnait que sa visite a été courte, il note néanmoins qu’il a été intensif et que les parties prenantes promettent de continuer les discutions dans les semaines à venir.
En sommes, les deux chefs du gouvernement se sont satisfaits des conclusions de leurs travaux, réaffirmant un engagement de part et d’autre pour promouvoir le développement et l’épanouissement des populations de leurs Etats.
Source:DCI/PM
04 avril 2018