«March for our lives»: des dizaines de milliers de personnes, une foule compacte, a marché samedi 24 mars 2018 à Washington pour la vie et contre les armes à feu. REUTERS/Leah Millis

«March for our lives» aux Etats-Unis: forte mobilisation contre les armes à feu

Des centaines de milliers d’Américains, plus d’un million selon certaines estimations, les jeunes en tête, ont manifesté samedi 24 mars 2018, pour réclamer des restrictions à l’achat d’armes à feu, après la tuerie de Parkland qui a fait 17 morts en février. A Washington, où se tenait le rassemblement le plus important, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté, et des marches ont eu lieu dans plus de 800 villes du pays.

A Washington, c’était une foule compacte, impressionante, rarement vue dans la capitale fédérale : plusieurs centaines de milliers de personnes se sont massées dans une ambiance bon enfant devant une immense scène pour écouter ces jeunes survivants de la tuerie de Parkland et d’autres adolescents victimes des armes à feux.

Et tout l’après midi, le même message a été répété : nous ne tolérerons plus l’inaction des hommes politiques « aux leaders de notre pays, aux sceptiques et aux cyniques qui nous ont dit de nous taire, nous répondons: c’est la révolution ! », a ainsi lancé un lycéen de Floride.

Même si ils n’ont pas tous encore le droit de vote, ces jeunes sont décidés à peser de tout leur poids pour obtenir un plus strict contrôle des ventes d’armes. De nombreux volontaires se sont d’ailleurs activés tout autour du rassemblement pour inscrire ces jeunes sur les listes électorales.

Sur la scène, les discours s’enchaînent. Seuls des adolescents sont conviés au micro, ou des enfants comme la petite fille de Martin Luther King qui lance à la foule: « J’ai fait un rêve… c’est assez ! Ce devrait être un monde sans armes. Point final ! »

Autre moment d’émotion encore lorsqu’Emma Gonzalez, la très charismatique porte-parole des lycéens de Parkland, a imposé à la foule plusieurs longues minutes de silence… ou lorsqu’un jeune des quartiers Sud-Est de Washington a évoqué la mort de son frère jumeau, tué au cours d’un de ces échanges de tirs si fréquents dans les centres urbains américains.

Dans la foule, tous les adolescents exprimaient leur profonde colère mais aussi leur grande lassitude vis-à-vis de la violence armée. Il faut dire, qu’elle fait partie de leur vie : depuis 1999 ; on estime que 187 000 jeunes ont été directement confrontés à des tirs sur leur campus ou dans leur établissement scolaire.

Autre moment d’émotion encore lorsqu’Emma Gonzalez, la très charismatique porte-parole des lycéens de Parkland, a imposé à la foule plusieurs longues minutes de silence… ou lorsqu’un jeune des quartiers Sud-Est de Washington a évoqué la mort de son frère jumeau, tué au cours d’un de ces échanges de tirs si fréquents dans les centres urbains américains.

Dans la foule, tous les adolescents exprimaient leur profonde colère mais aussi leur grande lassitude vis-à-vis de la violence armée. Il faut dire, qu’elle fait partie de leur vie : depuis 1999 ; on estime que 187 000 jeunes ont été directement confrontés à des tirs sur leur campus ou dans leur établissement scolaire.

Dans la foule des manifestants à Washington le 24 mars, des survivants de la tuerie de Parkland en février 2018 parmi lesquels Tyra Hemans (CG) et Emma Gonzalez (3e D)REUTERS/Aaron P. Bernstein

Forte mobilisation aussi à New York et dans d’autres grandes villes

A New York, ils étaient au moins 175 000 -selon le maire Bill de Blasio- à avoir répondu présent à l’appel des lycéens de Parkland. Une foule immense et compacte, comme à Washington. Dans le cortège beaucoup de jeunes, de lycéens et d’étudiants venus faire entendre leur voix et demander un meilleur contrôle des armes à feu.

Beaucoup de parents étaient aussi venus soutenir cette jeune génération. Parmi eux, Sandra, la mère d’une jeune survivante de la tuerie de Sandy Hook où vingt enfants avaient trouvé la mort en 2012. « Ma fille est une survivante. Elle est bien vivante, mais il n’y a eu aucun changement… Et maintenant, nos enfants ont l’âge de voter et je peux vous dire qu’ils vont voter pour les dégager. Ils peuvent faire la différence. Beaucoup plus que leurs parents… »

Au bout de trois heures, le cortège s’est dispersé et beaucoup sont repartis avec le sentiment d’avoir participé au début d’un grand mouvement et d’une manifestation qui comptera dans l’histoire des Etats-Unis.

Des centaines de marches se sont déroulées dans d’autres villes des Etats-Unis comme Atlanta, Chicago, Dallas, Houston, Seattle ou encore Los Angeles.

A Chicago, l’une des villes les plus violentes des Etats-Unis, jeunes et moins jeunes ont défilé sous la bannière de la «March for our lives» le 24 mars 2018, contre les armes à feu.REUTERS/Joshua Lott
Source:rfi.fr
30 mars 2018

 

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