Des partisans de l’opposition ont tenté de se rassembler le jeudi à Adjamé, un quartier d’Abidjan, pour une marche annoncée par la plateforme « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté », qui comprend notamment une faction du FPI. Une manifestation qui se tient à 48 heures des élections sénatoriales de ce samedi 24 mars 2018. Ce sont les premières organisées dans le pays.
Un petit nuage de lacrymogène flottait ce matin sur le carrefour de l’Indenié et dans le bas du quartier d’Adjame. Toute la matinée, de 7h jusqu’à environ 11h, les manifestants de l’opposition FPI et des partis associés au sein d’EDS ont joué au jeu du chat et de la souris avec les policiers et les gendarmes, au milieu de la circulation.
Après une cinquantaine d’arrestations, des jets de lacrymogène et de grenades assourdissantes, les membres des sympathisants d’EDS « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » se sont finalement dispersés. On attendait des figures de l’opposition, comme George Armand Ouegnin ou bien Aboudramane Sangaré. Mais compte tenu des tensions qui régnaient dans la rue ce matin, ceux-ci ne sont finalement pas venus.
Un peu plus tard, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, s’est présenté à la Commission électorale indépendante accompagné de plusieurs délégués. Comme l’ensemble de l’opposition, ils souhaitent dire à la commission qu’elle n’a pas de légitimité, que sa composition est caduque et que, de ce fait, elle n’est pas apte à conduire, les sénatoriales de samedi.
Un discours maintes fois martelé depuis novembre et l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuple à Arusha. Mais c’est sans effet, le gouvernement ivoirien et la Commission continuent leur chemin électoral.
Source:rfi.fr
23 mars 2018