Sanofi Pasteur, laboratoire pharmaceutique français, s’est vu infliger une amende symbolique de 1 600 euros aux Philippines. En cause : son vaccin anti-dengue, jugé potentiellement dangereux pour toutes les personnes sans antécédent de dengue. Le scandale sanitaire a déclenché une enquête dans l’archipel.
L’agence philippine de sécurité du médicament a décidé de suspendre le vaccin anti-dengue Dengvaxia de Sanofi Pasteur, un mois après son retrait du marché, et d’infliger au laboratoire français une amende administrative de 1 600 euros.
Fin novembre, Sanofi Pasteur avait révélé l’existence d’un risque d’aggravation de la maladie pour les personnes sans antécédent de dengue, maladie qui continue à tuer dans de nombreux pays en développement.
Aujourd’hui on apprend que le laboratoire français n’avait pas soumis à l’agence philippine de sécurité du médicament tous les documents requis pour le maintien de la commercialisation du vaccin.
« Sanofi Pasteur continuera à coopérer en toute transparence », a réagi par écrit le laboratoire français, rapporte Reuters.
Enquête sur trois décès
Les Philippines ont lancé il y a un an la première campagne mondiale de vaccination anti-dengue auprès de plus de 700 000 écoliers.
Une enquête est en cours après la mort suspecte de trois enfants ayant reçu le vaccin français. Selon le ministère de la Santé philippin, il n’y a à ce jour aucun cas de décès directement imputable au Dengvaxia.
11 Janvier 2018