L’attaque contre des soldats américains au Niger, début octobre 2017, met en évidence la présence croissante de l’armée américaine en Afrique, une orientation stratégique engagée par Barack Obama pour endiguer la montée du terrorisme dans le continent.
Le 4 octobre 2017, douze soldats américains accompagnés de 30 militaires nigériens reviennent d’une mission au nord de Niamey, la capitale nigérienne. Ils sont pris dans une embuscade par une cinquantaine d’hommes armés près du village de Tongo Tongo, dans la région de Tillabéri, où ils recherchent un lieutenant du chef de l’organisation État islamique dans le Grand Sahara. Quatre bérets verts américains et cinq soldats nigériens sont tués. L’événement, qui a fait grand bruit aux États-Unis, notamment à cause du mystère qui entoure les faits (l’attaque n’a toujours pas été revendiquée), et de la réactivité pour le moins maladroite du président Donald Trump, illustre la présence effective des forces armées américaines dans le Sahel.
Le Niger, où 800 soldats étaient déployés au moment de l’attaque, est la tête de pont en Afrique de l’Ouest de l’Africom, le commandement des opérations militaires américaines en Afrique. Il y opère depuis 2013, principalement contre Boko Haram et les groupes jihadistes qui essaiment dans la région, à visage découvert pour la formation des forces armées locales, et à visage couvert pour des missions de contre-terrorisme, habituellement menées par les Forces spéciales (dont les bérets verts) et les drones. L’Africom construit d’ailleurs à Agadez une importante base de lancement de drones.
Source: france24.com
04 Novembre 2017