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Confidentiel
Le Burkina Faso, faut-il le rappeler, a été confronté à des difficultés financières en 2016.Des autorités se contredisaient dans des déclarations. Ainsi, des voix s’élevaient pour dire que les caisses de l’Etat étaient vides en accusant le régime de la transition d’avoir crée cette situation. Dans le même temps, d’autres sons de cloche, admettaient que le trésor public n’était pas en faillite. Du côté des acteurs de la transition, l’on est monté au créneau pour infirmer l’accusation selon laquelle, ce régime aurait vidé les caisses de l’Etat, en donnant des détails sur les comptes laissés par la transition. Certes, le budget 2016 voté par la transition comportait des irrégularités, avec des chapitres budgétaires sans sources de financement. Egalement, en reversant les fonctionnaires dans la grille salariale supérieure des contractuels, l’Etat burkinabè avait ainsi trop franchi la ligne rouge en ce qui concerne la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine(UEMOA).Cette norme stipule que la masse salariale ne doit pas excéder 35% des recettes fiscales. Or, le Burkina se trouvait à près de 45%.Quand ces ratios ne sont pas respectés, la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO), boude les Etats hors-jeu et se donne le droit de ne pas leur assurer des décaissements adéquats. La situation de morosité économique avait entraîné un balai diplomatique d’autorités burkinabè auprès du Président ivoirien Alassane Ouattara, pour solliciter son intervention où de droit, afin de soutenir la relance économique du Burkina Faso post-insurrectionnel.
A présent, la situation économique du Faso, connaît une légère embellie à partir du second semestre 2017.L’engouement des bailleurs de fonds internationaux pour le Programme national de développement économique et social(PNDES), tableau de bord du programme quinquennal (2015.2020) du Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, est en train d’entrer dans une phase de concrétisation progressive. La fin du bicéphalisme au sommet de l’Etat, suite au décès tragique du président de l’Assemblée nationale le 19 Août 2017, pourrait expliquer une accélération du programme gouvernemental. En effet, des contradictions entre le défunt et l’exécutif qui entrainaient parfois des lenteurs et blocages de certaines décisions et actions, relèveront désormais du passé. Par conséquent, le Chef de l’Etat n’aura plus d’arguments valides, pour ne pas accélérer la concrétisation des projets de son programme de développement, afin de résorber des retards préjudiciables au bilan de son mandat. C’est ainsi que les différents ministères sont mis au pas de course pour l’évaluation de leurs activités. Au ministère de l’hydraulique, le programme de réalisation d’un projet de forages et d’assainissement qui devrait atteindre 100% de réalisation en 2017, se trouve à environ 42%, avec des promesses de combler le gap avant la fin de l’année. Le programme d’autonomisation des jeunes et femmes par des micros crédits à hauteur de 16 milliards de FCFA de 2017 à 2020, est entré dans sa phase opérationnelle, avec la remise de chèques aux premiers bénéficiaires le 19 septembre 2017.Comme cela peut se constater, le pays sort doucement de sa morosité économique. Les tensions de trésorerie nationale semblent également relever du passé. En effet, le 08 septembre 2017, aux environs de 10 H TU, un conteneur de francs CFA était escorté de l’aéroport de Ouagadougou en direction de la représentation de la BCEAO au Burkina. C’était un convoi sous bonne escorte, par des forces de sécurité bien armées d’une artillerie lourde et de kalachnikovs .Cela prouve que la BCEAO a recommencé son approvisionnement normal du Burkina Faso en devises, après les moments difficiles de 2016.
Laborpresse.net 25 septembre 2017
