Les autorités ivoiriennes accusent des proches de l’ex-président Laurent Gbagbo d’être derrière la série d’attaques qui a visé des postes de police, ces dernières semaines. Le ministre de l’Intérieur parle de tentative de déstabilisation et a donné des noms. Certains instigateurs de ces attaques se trouveraient en dehors du pays. Des enquêtes sont en cours et plus de 35 personnes ont été arrêtées.
Des accusations graves, infondées et fallacieuses, c’est ainsi que Stéphane Kipré, incriminé dans la déclaration du gouvernement, répond à ses accusateurs. Si le ministre de l’Intérieur ivoirien affirme que le gendre de l’ex-président Gbagbo et président du parti UNG était l’un des quatre commanditaires des attaques à répétition contre les gendarmeries et postes de police de cet été, celui-ci a aussitôt rétorqué par un communiqué de presse qu’il ne se reconnaît ni de près ni de loin dans les faits dont il est question.
Stéphane Kipré, actuellement en France, condamne « cette énième campagne de diabolisation concoctée contre sa personne par le pouvoir en place ». Un pouvoir qui, par la bouche de son ministre de l’Intérieur, a l’air sur de son fait : « Ce sont des éléments concrets issus des enquêtes qui mettent aujourd’hui en relation directe les personnes arrêtées et des exilés se trouvant au Ghana de façon très précise. Ces éléments, nous pourrons les rendre publics plus tard, mais il y en a d’écrits, il y en a de tous ordres. Les relations sont nettement établies. »
Parmi les preuves écrites figureraient des documents saisis auprès des 35 hommes arrêtés en Côte d’Ivoire. L’un de ces documents serait un projet de discours destiné à être lu la télévision nationale au nom d’une mystérieuse « Division nationale pour la défense du territoire ».
Source:rfi.fr
09 septembre 2017