Du 13 au 19 mars 2017 a lieu la semaine du cerveau. Véritable poste de commandement de notre corps, il ne serait pas à l’abri des contingences matérielles. De plus en plus d’études suggèrent que la pauvreté pourrait avoir une influence sur son développement.
Et si le cerveau était un organe comme les autres ? C’est-à-dire que, comme les autres, il porterait les stigmates de la privation, du manque, et du stress qui va avec ?
On sait depuis longtemps que certaines carences en nutriments ont un impact sur le développement du cerveau du fœtus ou du jeune enfant : la carence en iode ou en fer, par exemple, qui continue d’être un problème dans certains pays pauvres.
Mais ce n’est pas tout. Les techniques d’imagerie médicale, qui permettent de scruter les différentes régions cérébrales, apportent un éclairage nouveau. Selon plusieurs études scientifiques, certaines zones du cerveau seraient moins développées chez les enfants pauvres, que chez les enfants riches, celles en particulier liées au langage et à l’attention.
Les premières années de vie seraient cruciales. C’est là, il est vrai, que l’activité cérébrale est la plus intense : le cerveau est en chantier, de nouveaux neurones apparaissent, et des milliards de connexions se créent.
Sentiment d’insécurité, stress, manque de stimulation intellectuelle laisseraient ainsi leur empreinte, avec au bout parfois, retard dans la maîtrise du langage, trouble de l’apprentissage, ou du comportement. Cela ne veut pas dire que tout est joué d’avance ; le cerveau est doté d’une incroyable plasticité.
Source:rfi.fr
13 avril 2017