Une femme rudement battue pour sorcellerie à Ouagadougou

Brève

Peu avant les fêtes de fin d’année 2016 à Ouagadougou,une femme a été rudement battue dans la rue pour soupçons de sorcellerie.La femme incriminée était une vendeuse de bananes aux abords d’une grande avenue de la capitale burkinabè. Un jeune homme était venu acheter chez elle des bananes. Lorsqu’il repartait avec les bananes achetées,un vieux qui semble un initié des pratiques occultes comme un voyant,s’exclamait en disant spristi,la femme a capturé l’âme du jeune homme ! D’autres jeunes qui étaient à proximité du vieux devin, l’ont approché pour qu’il explicite ses propos.Irrités par cette  supposée pratique de sorcellerie,les jeunes ont violemment frappé la vendeuse de bananes en lui ordonnant d’exorciser le jeune homme.Curieusement,la vendeuse de bananes a avoué ses pratiques de sorcellerie,ce qui fait écarter les présomptions d’innocence qui cèdent la place à la culpabilité .Ce fait insolite est similaire à un autre qui s’est produit une dizaine d’années auparavant dans un petit marché de Ouagadougou lors d’une bagarre entre deux vieilles femmes considérées comme des mangeuses d’âme.Dans leur altercation,l’une des femmes accusait l’autre d’avoir mangé l’enfant d’un voisin.L’accusée a répliqué en disant que sa sorcellerie à elle ,est moindre par rapport à celle de son interlocutrice.Dans une situation de ce genre où des sorcières s’accusent mutuellement en avouant leurs forfaits,les profanes ne peuvent que prendre acte et leurs jambes au cou.L’Afrique constitue toujours un continent où les pratiques de sorcellerie sont signalées et contre lesquelles les législateurs semblent limités dans les recherches de preuves palpables pour des sanctions judiciaires.Souvent,des scènes d’exorcismes ont lieu lors de certaines prières où des sorciers citent la liste des personnes qu’elles ont tuées ou contre qui elles ont jeté de mauvais sorts.De nos jours,beaucoup de personnes avides d’enrichissement rapide, passent par des pratiques fétichistes et de sorcellerie basées sur des sacrifices humains qui finissent par les emporter eux-mêmes plus tard.Heureusement qu’il existe encore beaucoup d’Africains vertueux qui croient en Dieu et respectent le caractère sacré de la vie humaine.

Laborpresse.net                     30 janvier 2017