Commentaire
La Chine a mis fin à sa politique de l’enfant unique en 2016. Depuis, le pays aurait connu un million de naissances supplémentaires .
Sous son épaisse doudoune noire, Qiao Jia, 31 ans, laisse apparaître un ventre bien rond. Dans quelques jours, elle va donner naissance à son deuxième enfant.
« Avant , je n’aurais pas eu droit d’avoir cet enfant, explique-t-elle. Mais maintenant je peux, et cela me rend très heureuse. Ma fille et son petit frère ou sa petite soeur pourront jouer ensemble et s’entraider ».
Si le gouvernement n’avait pas mis fin à cette politique, « je n’aurais jamais voulu de ce deuxième enfant, poursuit-elle. Il aurait fallu payer une amende et les choses auraient été bien trop compliquées ».
Année du singe
Depuis que le gouvernement a mis fin à la politique de l’enfant unique, un million de naissances supplémentaires ont été constatées en 2016. Ce « mini baby-boom » profite à l’économie chinoise.
Certains secteurs ont ainsi vu leur chiffre d’affaires augmenter ces derniers mois. Dans son studio, Dong Cheng photographie des femmes enceintes et son carnet de rendez-vous est plein à craquer.
« Depuis la fin de la politique de l’enfant unique, de plus en plus de mamans prennent rendez-vous chez moi. J’ai eu 20% d’augmentation dans les réservations, explique-t-il. Je suis vraiment content, c’est une très bonne chose pour les affaires ».
Pour certains démographes cependant, ce léger pic de naissances pourrait aussi s’expliquer par le fait que 2016 ait été l’année du singe. Dans l’horoscope chinois, il s’agit d’un signe de bon augure pour les naissances.
Bérenger Traoré
Laborpresse.net 17 décembre 2020