Le discours du Président du Faso Roch Kaboré à la 5è conférence du traité d’amitié et de coopération Burkina-Côte d’Ivoire

Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire et Cher frère

 Messieurs les Premiers Ministres

 Mesdames et Messieurs les présidents d’Institution

Mesdames et Messieurs les membres des gouvernements ivoirien et burkinabè

 Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatiques et consulaire 

Distinguées personnalités

Mesdames et Messieurs

Le 29 juillet 2008, il a plu à nos deux gouvernements, soucieux de préserver et de consolider les liens historiques, culturels, géographiques et fraternels qui unissent nos deux peuples ainsi que nos deux pays, de signer un Traité d’Amitié et de Coopération.

C’est donc un réel plaisir qui anime l’ensemble de ma délégation et moi-même de nous retrouver à Yamoussoukro pour participer à cette cinquième édition de notre sommet.

Permettez-moi d’adresser, à mon nom propre et au nom de la délégation qui m’accompagne, à vous-même Monsieur le Président, au Gouvernement et au peuple ivoiriens, mes sincères remerciements pour l’accueil chaleureux, fraternel et typiquement africain qui nous a été réservé depuis notre arrivée sur cette terre où repose le père fondateur de la Nation ivoirienne.

Etre réuni ici dans la capitale politique et administrative ivoirienne est un symbole fort de l’exemplaire coopération que nous bâtissons tous les jours entre nos deux pays.

Notre partenariat, est-il besoin de le rappeler, ainsi que les liens multiples qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, sont solidement ancrés dans un patrimoine culturel et historique commun.

En effet, depuis la signature du Traité, la coopération entre nos deux pays a enregistré des avancées remarquables. Elles l’ont été grâce à notre engagement commun et à notre foi en l’amitié, en la fraternité ainsi qu’en l’intégration sous-régionale.

Il vous souviendra que lors de la quatrième Conférence au Sommet de notre Traité, tenue le 31 juillet 2014 à Ouagadougou, nos deux Gouvernements avaient décidé de mutualiser leurs moyens pour la mise en œuvre effective des projets prioritaires sur lesquels nos experts et nos ministres ont planché ces jours-ci et que vous me permettrez de ne plus citer.

Une accélération de la mise en œuvre de ces projets traduirait davantage notre commune volonté de toujours cheminer et de réussir ensemble.

 Monsieur le Président

Sous votre leadership, la République de Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance et engagé des réformes importantes pour apporter des solutions appropriées aux préoccupations des Ivoiriennes et des Ivoiriens.

A cet égard, le Burkina se félicite  des efforts accomplis pour redonner à la Côte d’Ivoire son lustre d’antan.

C’est le lieu pour moi, du haut de cette tribune, de vous renouveler, à vous et à l’ensemble de votre Gouvernement, nos sincères félicitations pour la qualité du travail déjà abattu. Tous mes vœux de succès vous accompagnent.

Monsieur le Président

Messieurs les Premiers Ministres

Mesdames et Messieurs

La République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont confrontés à  des défis sécuritaires qui hypothèquent la marche de leurs peuples vers le progrès.

Les récentes attaques terroristes survenues le 15 janvier 2016 au Burkina et le 13 mars 2016 en Côte d’Ivoire, nous rappellent l’urgente nécessité de mettre en commun nos efforts et nos moyens pour répondre efficacement aux aspirations légitimes de nos peuples à la paix, à la sécurité, à la liberté et au progrès.

Il va sans dire que nous devons conjuguer nos efforts dans le domaine du renseignement pour renforcer l’efficacité de nos services et institutions chargés de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

C’est pourquoi, je me félicite des conclusions de la réunion quadripartite des ministres en charge de la Sécurité de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Burkina, tenue à Abidjan, les 13 et 24 mars 2016.

Excellence, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs

Au Burkina Faso, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a ouvert des perspectives réelles et nouvelles pour la construction d’un véritable Etat de droit ainsi que la consolidation des bases d’un progrès économique et social durable au Burkina Faso.

Dans cette optique, l’organisation réussie d’élections présidentielle, législatives et municipales transparentes et crédibles respectivement les 29 novembre 2015 et le 22 mai 2016 a scellé l’attachement de notre peuple à l’Etat de droit, à  la démocratie et à la justice.

Pour traduire en actes concrets les engagements que j’ai pris devant le Peuple burkinabè, le Gouvernement vient d’adopter le Programme national de Développement économique et social (PNDES) dont la mise en œuvre réussie apportera des solutions satisfaisantes aux aspirations de nos vaillantes populations.

Pour réussir ce pari et consolider ses acquis démocratiques, le Burkina Faso sait compter sur ses amis et l’ensemble de ses partenaires, car il s’agit de réussir une œuvre salvatrice pour la paix, la stabilité et la coopération entre tous les pays de notre espace communautaire.

Excellence, Monsieur le Président

L’amitié et  la Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont survécu à nos prédécesseurs, et il ne fait aucun doute qu’elles nous survivront aussi. Ensemble, nous saurons relever le défi d’une coopération exemplaire entre les peuples burkinabè et ivoiriens.

Pleins succès à nos travaux.

Je vous remercie.

 Yamoussoukro, le 29 juillet 2016

sig

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