INTERVIEW
Dans l’interview qui suit, Me Hermann Yaméogo face aux difficultés de l’exercice apaisé de la démocratie au Burkina, en Afrique et à travers le monde, rappelle encore la nécessité du consensus pour des solutions concertées aux problèmes démocratiques. Pour lui, le monde sera consensuel ou il ne sera pas.L’interview est un extrait de son 5è livre à paraître courant octobre 2015 sur la démocratie consensuelle.
Depuis des années, vous parlez de consensus et de démocratie consensuelle comme principe et doctrine de gestion des Etats. Le temps a-t- il apporté des inflexions à votre credo ou avez-vous, personnellement évolué sous le poids des réalités par rapport à votre profession de foi ?
Hermann Yaméogo: Une question à multiple détente qui demande des réponses de même nature. S’il faut situer le moment où l’idée a pris racine en moi, je dirais qu’à partir des années 1978, j’y pensais effectivement. Les réflexions au plan doctrinal, étaient déjà avancées sur la confluence des idéologies, sur les réponses collectives à apporter à l’émergence de certaines contraintes internationales. En contact direct et organisé avec la chose politique (dès cette époque en ma qualité de chef de parti, l’UNDD version1978), je m’efforçais de structurer mes référentiels et actions politiques sur les conséquences de ces évolutions. Le consensus, le dialogue et la mutualisation de nos potentialités, du stade national jusqu’à celui international pour résoudre nos problèmes communs ont naturellement influencé ma pensée politique.C’est, cependant, à l’avènement du mouvement de rectification, en 1987, que j’ai commencé à développer le concept de gouvernance par le consensus à travers interviews et écrits.
La période y était certainement propice avec les luttes pour l’émancipation démocratique dans l’ancienne URSS et le nouvel humanisme fortement attendu de la fusion des deux blocs après la chute du mur de Berlin.
Oui, certaines émotions s’émoussant plus vite que d’autres, avec le recul du temps, on oublie aujourd’hui combien le monde a baigné dans cette quête de l’altérité, dans cet élan partagé de communion et de volonté d’amendement. On parlait alors de glasnost (transparence, justice et vérité), de perestroïka (restructuration, réformes, changement), par comparaison avec ce siècle des lumières, mouvement lancé en Europe au XVIII siècle par des intellectuels et qui voulait combattre l’absolutisme, l’intolérance et recherchant » la république des lettres éclairées. Ce siècle a, en effet, favorisé l’éclosion de la démocratie moderne et des droits de l’homme. Avec la fin de la guerre froide, on construisait jusqu’à un monde de cocagne dans lequel l’abondance qui suivrait la réconciliation du monde libéral et communiste, donnerait aux hommes l’occasion de vivre plus heureux. Les utopies étaient florissantes.
Alors pourquoi pas la démocratie consensuelle ?
Il y a multiples facettes dans le mot « utopie », tout d’abord, ce n’est pas forcément un penchant négatif. S’il en est de négatives qui ont meurtri le monde, il en est de positives qui l’ont fait progresser et gagner bien de batailles. Mais je dois dire que ma conviction en la démocratie consensuelle a été alimentée par plusieurs sources. Personnelles, nationales et internationales. Je m’explique.
Aussi loin que remonte ma mémoire, je n’ai pas souvenance d’avoir développé en moi des penchants égoïstes. Le donner et le partager ont toujours fait partie de ma vie. Quelqu’un qui y a occupé une grande place, avait l’habitude de me dire : »Hermann, si tu veux continuer à donner, il faut savoir le faire, en sachant aussi dire non, sinon à vouloir aider comme tu le fais, sur 10 pauvres à secourir tu finiras par en être le 11 e». Je peux dire que mon tempérament personnel me préparait à cette forme de gestion de l’Etat basée sur le partage, le compromis. En 1983, nous sortions d’un coup d’Etat promu en révolution et qui, selon la praxis révolutionnaire, a légalisé la violence pour transformer les hommes et la société selon la nouvelle religion du moment. Des traumatismes, il y en a eu qui ont, de loin, dépassé les acquis dûs au volontarisme et à la foi sincère d’une certaine jeunesse. La cohésion nationale était rudement mise à mal. Le pays a fortement été meurtri par les nombreuses violations des droits de l’homme, les méfaits de la division manichéenne de la société burkinabè entre bons (révolutionnaires) et mauvais (contre révolutionnaires).Pour recoller les morceaux et relancer la machine, la réconciliation, le dialogue, le consensus apparaissaient comme des valeurs clés.
Au plan international, l’engagement des plus grands dirigeants politiques du monde, des leaders réputés de la société civile comme du monde religieux pour la construction d’un monde meilleur avec le matériau de la paix du consensus et du partage, ne pouvait par ailleurs que me conforter dans mes convictions. Ces femmes et ces hommes encourageaient à repenser la gestion des États en dénonçant des doctrines et philosophies qui avaient été impuissantes à préserver le monde de la guerre et des calamités diverses dues à l’égoïsme des hommes et des nations.
Autant de considérations à l’aune desquelles, il faudrait appréhender cette utopie particulièrement tenace de laquelle dépend la conjuration des guerres, de la pénurie, annoncées lourdes de dangers pour la survie de l’humanité.
Ça fait effectivement, à vous écouter, un bail que l’idée est posée sur le métier. Qu’est-ce qui fait que le temps traîne à ce point les pieds pour vous donner raison?
Je vous ferai remarquer qu’il fut un temps où la gouvernance par le consensus était en vogue, un temps où les responsables africains et même mondiaux les plus divers en parlaient avec force. Aujourd’hui, on peut dire que la fièvre est quelque peu tombée. Dans la pratique, c’est la démocratie classique qui a gagné. Affirmation des sacro-saints principes de la représentation populaire, du binôme majorité -opposition, du gagnant prend tout (et tant pis pour le perdant). Mais à cette baisse d’intérêt, je vois des explications, qui, quant au fond, n’entachent en rien la pertinence du concept et l’urgence toujours actuelle de sa mise en œuvre.
Lesquelles ?
Comme je le dis souvent, le monde est paradoxalement, en dépit de la croissance, confronté à des défis jamais vus: immigration sauvage à grande échelle, terrorisme international, pauvreté galopante, guerres interminables…..et pour compléter le sombre tableau à des pénuries structurelles, difficilement réversibles. Amenuisement avec risques d’épuisement de certaines richesses non renouvelables (pétrole, eau, air ….).Corrosion des stabilisateurs sociaux indispensables à la vie en collectivités humaines organisées (solidarité, hospitalité, tolérance, partage ….).Le résultat est l’affirmation montante des égoïsmes nationaux, de la démagogie, du primat de la lutte pour la conquête du pouvoir.
Mais quelle est justement l’explication qu’il faut donner à ce retard de développement ?
A ce retard, il n’y a pas une, mais plusieurs explications. La pression des exigences sociales sur le quotidien, l’inexistence ou l’insuffisance des politiques (étatiques, partisanes, sociales …), par rapport à la nécessité de repenser notre système de gouvernance. L’absence d’exemplarité au plan international de la part des puissances financières, politiques qui gouvernent le monde. On se rend compte que la sagesse n’est pas la chose la mieux partagée par nos nations. Regardez comment face à des dangers planétaires communs, au lieu d’en rechercher les parades globales, les leaders politiques et les états développent des politiques égoïstes. Si comme dans ce monde interconnecté, et si marqué par l’internationalisation des relations, il était encore possible à une nation de vivre en autarcie, ou de se sauver contre les autres.
Mais l’instinct de survie aura le dessus si nous gageons que le monde n’est pas intrinsèquement voué au suicide collectif. La culture du rationnement, du partage équitable s’imposera dans les programmes partisans dans les politiques communautaires. C’est vrai que les difficultés nationales ont toujours poussé au conservatisme voire au racisme et que les acteurs politiques en tirent souvent argument pour prôner l’exclusion, l’élévation des remparts nationalistes, mais les réalités sont plus fortes que la démagogie. On en voit un exemple avec l’Europe acculée par l’immigration au point de se rallier à la politique des quotas pour la gestion solidaire d’un défi international.
Ne craignez vous pas la critique de faire dans la rêverie et la pure incantation?
Elle ne manque pas cette critique. Je constate qu’elle vient essentiellement de prétendus réalistes et pragmatiques qui pensent que tous les moyens sont bons en politique pour arriver au sommet du pouvoir. Mentir, violenter, incendier, tuer ….., ne sont que méthodes normales dans la course pour la conquête du pouvoir. Ils n’ont de préoccupation que pour le moment du plaisir politique. Que les lendemains déchantent après soi, n’a d’importance que pour les présents. Voilà ce qui, de par le monde, alimente leur populisme dont je parlais, sans égard pour l’homme, ni pour la société.
Pourquoi pensez- vous que la démocratie classique n’est pas adaptée au Burkina Faso, voire à l’Afrique?
La démocratie d’abord n’est pas en soi un modèle parfait et irréprochable de gestion des États. Winston Churchill en disait entre autres ceci : » la démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes « . Avec ça en pensée, on comprendra qu’il n’y ait aucun mal à chercher à l’améliorer ou à l’adapter aux réalités des pays qui en font l’expérimentation ou à celui du monde en évolution perpétuelle.
La démocratie au fil de son expansion a révélé des faiblesses. En Afrique, elle ne résiste pas bien au phénomène de la dictature de la majorité qui marginalise l’opposition, les opinions contraires. Essentiellement construite sur le monopole des partis, nombre de structures gravitant ou non directement dans la sphère politique, se sentent exclues. Dans des pays à structures sociales plurales et hétérogènes, elle peine souvent à s’acclimater. Elle subit actuellement dans sa forme traditionnelle une rude concurrence de la société civile, des médias, des intellectuels … Elle souffre aussi à maîtriser la fraude qui enracine dans les esprits, l’indiscipline démocratique et électorale. Ceci sans compter qu’elle peine à réellement mobiliser pour le service public, pour endiguer les menaces qui pèsent sur les Etats, et qui ont entre autres pour noms l’insécurité, les atteintes à l’environnement, la dissémination en expansion depuis la fin de la guerre froide des armes classiques, chimiques, bactériologiques et même nucléaires. S’il est un fait universellement reconnu, c’est bien celui de la crise de la démocratie et les recherches actuellement en cours pour la repenser à défaut de lui trouver un substitut, en attestent leurs nombres.
Au Burkina Faso, la démocratie consensuelle a-t- elle au moins connu des velléités d’applications?
De manière officielle, il n’y a jamais eu une proclamation ou une décision solennelle relative à l’adoption de la démocratie consensuelle comme mode de gestion du pays. Mais les mots revenaient de temps à autres à la bouche des officiels à commencer par le président Blaise Compaoré. Les éléments constitutifs de la démocratie consensuelle : participation, dialogue, consensus étaient devenus son leitmotiv. D’un autre côté par calculs, par convenances personnelles ou par conviction, l’ancien président a toujours été favorable à une démocratie adaptée à nos réalités mais qui ne jure pas avec les standards internationaux. Bien que persuadé que la mondialisation avec sa vocation uniformisant ne pouvait que gagner les espaces politiques, je n’ai jamais été partisan du sacrifice à tout prix des spécificités culturelles positives qui impriment les institutions de la part le monde. D’où le concept de démocratie internalisée que j’ai vulgarisé au Burkina Faso.
Pour me résumer, je dirais que des gouvernements ont plus ou moins été inspirés dans leur constitution, par les principes de la démocratie consensuelle. On peut même dire que des partisans de la démocratie consensuelle sont ouvertement entrés au gouvernement sur cette base. À l’occasion des différentes crises que le pays a traversées, des partis politiques d’opposition ont parfois participé au gouvernement sur cette base. Je dois dire que toute la philosophie du comité consultatif sur les réformes politiques (CCRP), participait du dialogue et du consensus si chers à la démocratie participative. C’est dommage que des ambitions croisées au sein du parti majoritaire aient conduit à faire les choses à moitié, sinon, un gouvernement de consensus aurait dû succéder au CCRP. Nous aurions alors pu progresser dans le sens de réformes plus profondes, voire pourquoi pas, dans celui de cette démocratie consensuelle, en nous en réclamant officiellement.
Aviez vous aux moments chauds des événements pensé à la démocratie consensuelle comme moyen de sortir de la dernière crise, qui a sur le tard secoué le régime Compaoré et provoqué sa chute?
Comme je vous l’ai expliqué, cette pensée m’a toujours habité. Il se trouve seulement que les oppositions très agissantes à sa mise en œuvre venaient tant de l’opposition que de la majorité. Dans le premier camp, on considérait qu’elle était incompatible avec le pluralisme démocratique, le droit à la différence et dans le second, qu’elle bridait les ambitions qui agitaient le lanterneau de la majorité; sinon, la démocratie consensuelle même de manière détournée, j’y ai toujours pensé. En proposant par exemple le recours à une assemblée nationale constituante pour sortir de la crise dont vous parlez, je visais plusieurs objectifs. Trouver un fondement plus large et plus profond à ses motivations pour en suggérer une médication plus générale et plus structurelle. J’avais proposé en effet de voir la crise comme celle d’ensemble de nos institutions, de la gouvernance et de convier le peuple via ses représentants élus à y réfléchir dans une approche globale. Il s’agissait avec une telle assemblée constituante, qui aurait deux missions :
1- jouer le rôle d’une assemblée habituelle notamment en votant la loi
2 – rédiger une nouvelle constitution à adopter directement sans passer par référendum, de dépasser la bipolarisation étanche et sans issue, dans laquelle nous glissions, pour voir plus constructif, plus national.
La constituante aurait eu la possibilité non seulement de trancher la question de la révision de l’article 37, mais aussi de décider de la nature du régime, du sort du sénat, tout en faisant l’économie du référendum. C’est là que la volonté de changement, de réformes et d’adaptation, aurait aidé à évoluer éventuellement vers des réformes profondes dont on reconnaissait par ailleurs l’urgence, et à discuter pourquoi pas de démocratie consensuelle pour pallier les inconvénients du modèle représentatif traditionnel.
Pourquoi n’avez vous pas été suivi ?
Certains diraient que les carottes étaient déjà cuites. Moi j’y ajouterais surtout que pour beaucoup la démarche semblait alambiquée, trop compliquée. Il fallait, disait-on, des propositions plus simples. Il y avait un différend au sujet de l’abandon de la limitation du mandat présidentiel, eh bien, qu’il soit tranché à l’assemblée nationale par les députés, si une majorité qualifiée ne se dégageait pas, on irait au peuple par le biais du référendum.
Mais la transition et sa forme de gouvernance ont été mises à mal par le coup d’Etat avorté du 16 septembre 2015 du Conseil national pour la démocratie(CND).Quelles sont les raisons de cette tentative d’après vous ?
De fait, les raisons ont été explicitées par les auteurs même du coup tenté. Selon la proclamation du 17 septembre, Il s’agissait en substance de revenir au respect des principes de la charte, de la constitution et des traités internationaux. Respect qui aurait réhabilité la règle d’or de l’inclusion et ce, conformément à la décision de la cour de justice de la CEDEAO.La proclamation du CND le 17 septembre 2015 évoquait plusieurs raisons au coup de force : la loi électorale » taillée sur mesure pour des individus et décriée par les instances et les hommes de droit se dresse alors comme un outil de négation des valeurs de notre peuple fondé sur l’esprit de justice, d’équité et de tolérance « .
L’instrumentalisation du conseil constitutionnel pour violer la décision d’une instance juridictionnelle internationale, ordonnant le retour à l’inclusion. La loi portant statut général des personnels des forces armées nationales et celle portant code de l’information » promulguées à des fins personnelles et pour museler la presse « , arrestations arbitraires, politisation de la question militaire, non respect des engagements pris sur l’armée, mauvaise gestion de la chose publique ».
Vous me direz ce concept qui renaît toujours de ses cendres, pire qu’un phœnix !
Mais le CND est mort- né emportant sa préférence consensuelle! A votre avis, pourquoi avoir tenté une équipée si mal ficelée à la limite burlesque et déjà baptisée Dienderade ?
Je ne sais pas, c’est difficile d’expliquer cette équipée, que dire? Le pourquoi peut-être, j’y ai déjà répondu me référant à la proclamation du 17 septembre 2015. Pour le côté comme vous dites comique de l’entreprise, encore qu’elle ait été la conséquence de morts d’hommes et de nombreux blessés, je reconnais que jamais putsch n’a été aussi mal préparé. Pas de musique militaire, pas de simulation de bataille, pas de prise des administrations et de services stratégiques, pas d’association préalable de régiments ….,à y regarder de plus près, on a l’impression d’une action entreprise avec précipitation comme pour en empêcher une autre.
Vous ne l’avez pas pour autant désavoué et cela vous vaut même avec 13 autres d’être sous le coup de mesures restrictives de libertés et de gel des avoirs, interdiction de voyager et indisponibilité de vos biens mobiliers et immobiliers .Qu’en dites-vous ?
Ce que j’en dis est simple. Pour qu’une infraction soit fondée, il lui faut réunir trois éléments : (1) un élément légal, c’est à dire l’existence au moment des faits d’une loi la punissant; (2) un élément matériel, qui est la matérialisation de l’infraction par un acte, autrement dit, il faut une infraction de commission; et (3) un élément moral, qui est l’infraction de commission en toute connaissance de cause.
Je ne vois pas comment je pourrais réunir sur ma tête ces 3 éléments constitutifs de l’infraction si je n’y ai pas pris part par fourniture de quelque moyen que ce soit. Si je n’ai pas participé à des rencontres pour la mettre sur pied et si je n’étais pas de volonté délibérée à la manœuvre pour la réaliser.
Pour dire les choses simplement, je n’étais au courant de rien; je n’y ai pas participé, donc il n’y a pas de commission d’acte d’infraction, ni d’intention de faire quoi que ce soit, voilà tout.
Le problème c’est que vous avez apprécié favorablement le changement intervenu par ce coup. Ça compte non ?
Existe t- il, et là j’en viens au premier élément constitutif de l’infraction, une loi qui punisse le fait de donner son opinion? Dans aucun État de droit véritable on ne saurait en trouver.
Aucune loi n’empêche la liberté de parole.
Les prisons du monde ne désempliraient pas dans ces conditions. Le concept de coup d’Etat salutaire ou salvateur a d’ailleurs été plusieurs fois avancé pour saluer des coups d’Etat et ce, par de personnalités émérites du monde politique, voire même religieux, comme par des organes de presse les plus divers.
Réagissant au coup d’Etat du défunt colonel Saye Zerbo en 1980, le défunt cardinal Paul Zoungrana a eu ce qualificatif pour le moins inspiré : » geste divin de bonté et de miséricorde envers la Haute Volta « . À sa suite, des populations entières ont applaudi et même défilé. Soulignons qu’il n’a été ni frappé d’exclusion, ni d’excommunication.
Au Niger, on ne compte pas le nombre de personnalités, aujourd’hui en responsabilité, ayant salué avec des propos tout aussi dithyrambiques, le coup d’Etat qui a renversé Tanja en 2010.Les défunts Issa Tiendrébeogo et Norbert Tiendrébeogo ont déclaré que ce dit coup d’Etat était » prévisible et salvateur « .Pour Laurent Bado , » un coup d’Etat peut se justifier pleinement au regard des conditions d’accession au pouvoir d’une part, et au regard des modalités de gestion du pouvoir, d’autre part » et il s’exclame » vive les coups d’Etat « .
Il arrive aussi que la CEDEAO, la communauté internationale (comme en 2010 pour le coup d’Etat contre Tanja ), tout en condamnant le coup et en prenant des sanctions, laissent le soin aux auteurs du coup de conduire jusqu’à son terme la transition . Dans ce cas, il leur est interdit de se présenter aux futures élections.
Vous n’avez donc pas participé à ce coup?
Non, je n’y ai pas participé, ma ligne de conduite est basée sur des valeurs qui prônent le dialogue, le consensus et la non violence. Ce sont des positions qui m’ont coûté cher par le passé.
Pourquoi pensez-vous alors que ce coup aurait pu être salvateur?
Il représentait la possibilité de rétablissement des termes de la démocratie. Le retour aux valeurs clés de l’inclusion, de la participation, du dialogue et du consensus consacrées dans la thématique de la bonne gouvernance. La proclamation annonçait la fin de l’apartheid politique et électoral, la division manichéenne des Burkinabé entre bons (partisans de l’insurrection) et mauvais (contempteurs de cette dernière), la relecture de l’ensemble de nos institutions pour adopter un nouveau contrat social. Ce sont des principes que j’ai toujours défendus. Sous le front populaire, cela m’a valu bien de tourments car, au sein de l’équipe alors au pouvoir, la tendance n’était vraiment pas à l’acceptation de ces idées qu’on qualifiait de bourgeoise. Il fallait, si la demande de démocratie progressait, la canaliser à travers une » ouverture fermée ‘’, vous apprécieriez le néologisme ; et un suffrage censitaire excluant le vote de certaines populations non lettrées, non éduquées. J’ai répondu non, avançant qu’on ne pouvait pas opiner sur le slogan sud africain, un homme, une voix et le dénier pour son peuple.
La même division manichéenne qui avait caractérisé le pays sous la révolution persistait en effet sous le front populaire et pour cause : les tenants de ce front venaient tous du même moule révolutionnaire, peu attirés par les contraintes du style de vie démocratique. Il faut comprendre qu’avec eux, la marche de la démocratie sous la 4 e république qu’ils contrôlaient, ait été si difficile, si émaillée d’indiscipline électorale et de crises. L’actuelle transition en perpétue bien des aspects.
On parle d’un dialogue inclusif en préparation et qui serait recommandé par la communauté des chefs d’Etat au dernier sommet de la CEDEAO. Si vous y alliez, emporteriez vous dans vos bagages de la matière à défendre la démocratie consensuelle?
Encore faudrait-il que nous puissions bénéficier d’une levée ou d’une suspension des mesures qui nous frappent et qui nous empêchent de quitter le territoire national. Comment engager un dialogue qui obéisse au principe de l’inclusion si certains des acteurs de premier plan qui le revendiquent en sont d’office exclus ?
Oui, si j’y allais avec les autres camarades, nous défendrions la réconciliation qui présente maintenant de multiples facettes avec la complexification de notre crise nationale.
Elle n’est plus en effet seulement politique, voire institutionnelle, elle pose d’autres graves problèmes : conséquences de l’irrespect de nos engagements internationaux par le refus d’observer des principes de gouvernance démocratique consacrés par des instruments internationaux, par le refus également d’appliquer cette décision de la cour de justice de la CEDEAO ordonnant de lever toutes les obstructions à l’inclusion .
Mais pour l’heure, le différend le plus important qui s’est invité à la crise est la fracture ouverte dans l’armée qui oppose des militaires entre eux. Si la structure, la plus organisée du pays, dotée du monopole de la force légale de contrainte se retrouve fragilisée à ce point par des divergences au demeurant politiques, il y a risques démultipliés de rupture de paix nationale. Raison de plus pour défendre dans le cadre d’un dialogue inclusif, des propositions allant d’abord dans le sens du retour à l’unité, à la discipline, à la dépolitisation de l’armée et dans celui de la pacification politique.
Vous avez donc des propositions à ce sujet?
Oui, j’en ai par rapport à l’armée, au mandat de la transition et à ses instruments, comme par rapport aux dispositions devant aider à l’assainissement préalable du cadre politique avant la tenue des élections.
Pouvons-nous savoir lesquelles?
Ce ne serait pas de bonne stratégie, ni respectueux envers mes camarades que de les dévoiler avant l’heure.
Où souhaiteriez-vous que ce dialogue se tienne ?
Je le souhaite délocalisé. Notre pays qui a traversé de nombreuses crises, a toujours tenté de les résoudre en interne car, en dépit de la dureté des oppositions, il n’a jamais vécu une rupture telle de communication que les protagonistes en viennent à se considérer comme des ennemis. Les positions antagoniques des acteurs ne sont jamais allées jusqu’à encourager le délitement des liens de solidarité nationale et du vouloir vivre collectif.
La crise que nous traversons inocule dans la conscience des jeunes et par conséquent dans l’âme populaire, la légitimité de la haine, de la violence, de la négation des droits à la différence. L’intolérance devient une technique ouverte de gouvernement. Cela se vérifie au quotidien dans les comportements, dans les médias, dans les actes de gouvernement. L’idée même de dialogue au surplus inclusif en national est faussée car, les conditions ne s’y prêtent pas. La thématique de ce dialogue sera imposée et le cadre de ce dialogue sera inutile à une des parties, en raison de l’instrumentalisation des militants.
La parole et la décision ayant été données à la rue, c’est elle qui décidera de qui participera à ce dialogue inclusif, de quoi on y parlera, le tout se passant sous sa vigilante police, pour intimider les réfractaires à sa volonté souveraine.
Depuis toujours, j’ai lutté pour une conception de la démocratie aux antipodes de ces référentiels et comportements. Mon combat politique depuis l’avènement du front populaire et tout au long de la 4 e république en particulier, est marqué par mon attachement aux vraies valeurs qui fondent la démocratie et qui reposent avant tout sur la primauté du droit, le droit au droit, le droit à la différence, la tolérance, le consensus …
C’est tout cela qui est battu en brèche de nos jours. Autant de considérations qui me font dire que seule la délocalisation du dialogue dans un pays tiers, peut permettre aux opinions de s’y développer dans la sérénité et ainsi de favoriser des solutions pérennes à la crise burkinabè.
Vous parlez de dialogue, d’autres de la tenue immédiate des élections, n’est- ce pas un dialogue de sourds déjà prévisible?
Oui, il y a une intransigeance à cet égard que je compare à une volonté d’entraîner le pays dans les abîmes de la violence rien que pour assouvir des intérêts particuliers. Je trouve que dans la situation que nous vivons, les forces morales et religieuses doivent prendre date avec l’histoire en mettant au dessus de tout, le combat pour les valeurs. Le Mogho Naba pour sa part, joue bien sa partition. Lui qui reçoit tout le monde sans parti pris, avec l’infinie sagesse qu’on lui connaît a prévenu : « celui qui aspire à exercer le pouvoir d’Etat, doit savoir qu’il ne pourra le faire efficacement qu’en intégrant le pardon dans son action. » Ça lui vaut des attaques à n’en plus compter, mais lui au moins se sera inscrit courageusement dans le sens de la justice, de la réconciliation. On ne peut pas dans la situation que nous vivons exiger la tenue d’élections quand le pays est au bord de l’explosion. Ce n’est pas responsable. Déjà, à l’avènement des autorités de la transition, je tenais ce même langage recommandant de ne pas mettre la charrue avant les bœufs en considérant l’élection comme une fin en soi.
Il semble pourtant que des partenaires au développement tiennent beaucoup au respect du calendrier?
Oui, j’entends dire cela et j’en suis complètement déboussolé. Je ne reconnais pas mon pays si fier de son indépendance. Mon pays qui a refusé les bases militaires sur son territoire à l’indépendance, qui ne compromettait pas ses privilèges de souveraineté sous Sankara .Aujourd’hui, nous sommes quasiment retombés en sujétion et c’est attristant de voir des immixtions étrangères inqualifiables, grandissantes dans le domaine de notre souveraineté. Les élections, nous devrions en décider librement en fonction de nos réalités et priorités nationales.
Encourager des élections avec la complexification de la situation que nous vivons peut nous conduire à des déchirements irréversibles. Alors, que ceux des partenaires qui nous aident de façon désintéressée, veillent à refréner les ardeurs de ceux qui sont prompts à nos plonger dans les affres de la guerre.
En attendant, la CEDEAO semble impuissante face aux extrémismes. N’est-ce pas ?
Les chefs d’Etat trahiraient les signatures de leurs pays au bas des instruments constitutifs de la CEDEAO, s’ils adoptaient une telle position. Actuellement, nous évoluons vers l’impasse qui causera de graves dégâts à la cohésion nationale. En effet, la proposition de sortie de crise faite par le président Macky Sall sous l’égide de la CEDEAO et l’accord signé par les putschistes et les loyalistes sous les auspices du Mogho Naba ne sont pas respectés. L’intervention de la CEDEAO est plus que jamais urgente pour un règlement durable de la crise.
Si vous aviez un appel à lancer lequel serait- il?
Je demanderais à toutes les forces morales, coutumières, religieuses d’en appeler aux politiques, à tous, pour une trêve au bénéfice de la patrie qu’ils jurent tous d’aimer. Une pause pour encore une fois engager un dialogue inclusif républicain. Ce dont il est question ici, c’est de trouver un compromis qui nous préserve d’un cycle de vendetta qui risque de creuser encore plus cet immense sillon de haine qui balafre déjà le Burkina Faso.
L’amnistie existe depuis la nuit des temps, car les hommes vivant en collectivité ont très tôt compris depuis qu’il est souvent plus bénéfique à la paix, à la cohésion nationale, d’accorder le pardon collectif que de réprimer. Le fait est intégré dans les lois nationales et même pratiqué par les organisations internationales. Les crises en Sierra Leone, au Liberia et en Côté d’Ivoire ont donné lieu à application de l’amnistie sous garanties internationales pour aider à la résolution de ces différends nationaux.
Si l’amnistie des faits et des hommes par rapport aux événements du 17 septembre peut empêcher la crise de confiance au sein de notre armée de s’enkyster et de dégénérer, je dis qu’il n’y a pas place à l’hésitation. Pour moins que ça, j’ai porté à bout de bras des pétitions pour une telle mesure sous la 4 e république. On ne gouverne pas un pays avec l’énergie de la haine et de la vengeance. » Ce que l’homme ne veut pas apprendre par la sagesse, il l’apprendra par la souffrance « . Je crois en ces propos de maître Melkisedech.
Si l’inclusion peut permettre aux Burkinabè de se réconcilier pour continuer de vivre ensemble avec leur différence, pourquoi pas ? L’inclusion est une des poutres maîtresses de la démocratie. Elle donne toute sa valeur au principe de légitimité démocratique. Des constitutions démocratiques comme des traités internationaux (du protocole portant constitution de la CEDEAO à la charte des nations unies), la considèrent comme un élément indispensable à la pratique démocratique. Ce n’est pas pour rien que la cour de justice de la CEDEAO a rendu la décision qui imposait sa réintroduction. Elle sait que l’exclusion a été cause de guerres fratricides dans biens de pays. Et que les mêmes causes produisant les mêmes effets, notre pays pourrait en être affligé.
Pour terminer, y aurait- il toujours selon vous, comme un appel d’air dans le futur pour la démocratie consensuelle?
J’y crois si fort que j’ose même vous répondre que le monde sera consensuel ou il ne sera pas.
Agence de Presse Labor 1er Octobre 2015
Extraits du livre de Me Hermann Yaméogo sur la Démocratie consensuelle.
N.B : Ce livre dont le travail de rédaction et saisie a débuté en 2002, a traversé des péripéties et aléas qui ont retardé son édition finalisée courant fin 2015.Aussi, nous rendons un hommage à titre posthume aux défunts, l’honorable député Cyril Goungounga qui a préfacé le livre et Mme Marie-Claude YAMEOGO, épouse de l’auteur du livre, qui a énormément contribué à l’élaboration de l’ouvrage.
DEDICACE
A la jeunesse, qui a le cœur aussi gros que le monde et qui en porte les charges à bout de bras avec le courage du désespoir.
FONDEMENTS DE LA DEMOCRATIE CONSENSUELLE
« A nos yeux, s’offrent aujourd’hui plusieurs modèles nationaux de démocratie occidentale, depuis le prototype de la monarchie constitutionnelle anglaise jusqu’au système américain. Les difficultés observées dans les expériences africaines de greffe de la démocratie libérale enseignent qu’il faut aller au-delà des formes extérieures de la démocratie pour traduire dans le concret ses principes universels ».
(Lettre Pastorale des Evêques de la C.E.R.A.O. 1995).
CHAPITRE I
APPLICATION AU PLAN NATIONAL
« Au fond, quand on parle de consensus, cela veut dire que la société doit avoir un certain nombre de principes, de valeurs, de certitudes, sur lesquelles quand même nous devons tous nous entendre…Cela peut se traduire, au plan politique, parce qu’on appelle la démocratie consensuelle ».
« Le développement durable passe nécessairement par un consensus national ».Blaise COMPAORE (Discours célébrant le 35 è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso).
CONCLUSION
« Dans cette marche vers la démocratie, l’Afrique dispose d’atouts qui lui sont propres. Je pense en particulier à cette belle tradition du dialogue et du débat dont votre continent reste si fortement imprégné. Je pense à ce désir profond de ‘’politique consensuelle’’ appliqué du nord au sud et qui réconcilie la légitimité et votre sens de la fraternité ».
CHAPITRE II
LA PRIMAUTE DU CONSENSUS EN DEMOCRATIE
« …Je crois qu’il faut, pour aplanir certaines difficultés, que les acteurs politiques s’accordent pour franchir certains caps difficiles sur des compromis dynamiques souvent incontournables pour l’ajustement mutuel de la majorité et de l’opposition. Ce sens du compromis démocratique vise à ne pas permettre que la machine du processus s’enrouille et que des correctifs répondant à un souci de participation consensuelle puissent être apportés ».
* Minimum démocratique : inévitablement
* Compromis démocratique : inéluctablement.
Alpha Oumar KONARE
Ce que tous redoutaient est arrivé !Tant qu’ils n’auront pas la chair de ce pauvre type( parce qu’ils ont déjà la peau), ils ne s’arrêterons pas. Vous, qui trouvez que ce cher Me, est homme de paix, véridique d’honneur, humble, … qu’attendez vous pour vous exprimer? Alliez vous donner raison à des bourreaux en restant dans le silence?
A mon immble avis;je pense qu’il faut beaucoup et surtout écouter ce monsieur qui ne s’est jamais désarmé pour ce qui concerne toute vie politique démocratique dans notre pays.vous-vous rappelez j’avais intervenu sur leur sorties soi disant l’appel de Gaoua; l’idée était de ce monsieur la!qui avait reicit a donné le temps a Blaise Compaoré je réfléchir hélas il n’a pas été considéré pour des raison de lyderchipes;que dieu nous protète!
sans passion ,je crois que de façon permanente les autorités de la transition devraient écouter cet homme politique pétri de talant.
ce qu,il faut éviter ce sont les arrestations arbitraires.travaillons a retrouver la paix dans la diversité.
je tombe des nues voyant comment une transition politique se transforme en une autocratie politique .le comble dans tout ça est que les acteurs politique et civils de cette transe politique proclament leur bonne foi. le lit de tout ça c’est leur combat! cette lutte sans merci qu’ils mènent contre tout ceux qui on couvé la révision de l’article 37. c’est fou! notons que:
– l’art 37 n’a pas été révisé;
– blaise est parti depuis une insurrection réussie;
– il ya eu un consensus autour d’une charte de la transition
– les principaux leadeurs d’un parti favori aux élections futures sont ceux là qui ont constutué le géni politique du système comparé
– le premier ministre est un ex RSP
– le président est un des plus grands diplomate de l’ère compaoré
– les opposants les plus farouche à blaise compaoré sont aujourd’hui combattus
– constater, la transition actuelle est synonyme de prison, d’incendie de son domicile voire de menace sur intégrité physique
avec tout ça. toutes contradictions bizarrement homogènes, comment voulez vous que Hermann Yameogo s’explique autrement?
il fait effectivement peur de constater la situation actuelle au B.F. les gens ne se posent plus beaucoup de questions. on veut systématiquement la mort de tout ceux s’opposent au disent le contraire de ce que dit la transition!
ce bonhomme là il m’épate. il ne veut pas mourir politiquement. en plus j’ai l’impression qu’il rame chaque fois a contre-courant. cette fois je crois qu’il faudrait essayer de l’écouter
seulement son français est trop lourd pour le commun des mortel.ce qui fait qu,il est souvant incompris.mais l,histoire le donne toujours raison.
pourquoi ne pas créer un forum pour la réconciliation. faire rentrer tout le monde au Burkina et discuté réellement, nous dire la vérité panser les plaies, pardonner et tracer le chemin d’un pays uni, nouveau et fort. c’est dans ces genres de divisions que nous vivons que naissent tout les conflits majeur qui pourrissent la paix mondiale. belle idée Me Hermann même si la désinformation a eu raison de mon amour pour toi
si les Burkinabés n’ouvrent pas le bon œil, nous allons tout droit dans le chaos.
A moins vraiment d’^étre inutilement mechant on ne saurait en afrique fermer la porte à une vision de gouvernance comme celle fondée sur le consensualisme
il faut pas se tromper de débat la transition mérite que nous la soutenons fortement. elle est un choix populaire. cependant, ce n’était pas son rôle d’exclure des gens de la compétition électorale, ce n’est son dada de dissoudre le RSP, de nommer des Généraux et de mettre d’autre à la retraite, tout cela pour des raison assez subjectives et passionné
Me,parlez nous du pacte transversal!
exclure des candidats à des élections c’est faire la promotion des médiocres.
l’exclusion conduit toujours à de coup de force.
que la transition face l’inclusion car le dernier mot revient au peuple.
« la monocratie consensuelle ». ce disque de Me Hermann est rayé. mais j’avoue qu’au stade ou l’on est si nous nous asseyons pas ensemble pour discuté, nous allons droit dans le mur. c’est dans l’exclusion que naissent les grandes guerre civiles.
avant le début du dialogue nationale tous les présumés soutenir le coup de rectification doivent recouvrir leur liberté.
si ya bien quelque chose qui m’amuse c’est bien le gel des avoirs de certaines personnalité.si nous prenons le cas de H Y, c’est qui n’a même pas le cœur dur pour tuer une mouche à force raison c’est compatriotes.
c’est vrai ou est ce qu’il est écrit qu’il ne faut pas soutenir un coup d’etat ? ou est ce qu’il est écrit qu’on a pas le droit d’être contre une insurrection populaire? pourquoi des gens doivent se cacher? merde je m’encrapule
quand je lis les commentaires des gens, j’ai trop peur. les Burkinabés ne se rendent pas compte qu’ils deviennent intolérants et méchants
Le consensus ? ce n’est pas gagné d’avance car le temps est à une révolution plutôt curieuse: des rouges qui s’enrichissent et instrumentalisent le peuple; des sociaux-démocrates qui sont plus préoccupés par le pouvoir que par la santé du pays. Résultat, on embastille ceux qui peuvent constituer une menace et basta. Sorry Hermann ton idée lumineuse doit servir ailleurs. Ici on va te froisser la vie comme si tu proposait de trucider une seconde fois le Christ.
Je comprends pourquoi certaines personnes vous empêchent d’éclore politiquement. Bien supérieur aux autres. Vos propos sont dignes d’intérêt. Merci Me.
Homme de paix et de tolérance, ton combat pour une démocratie consensuelle ne sera pas vain. En lisant entre les lignes, on finit par se rendre à l’évidence que vous êtes un homme éclairé. Tout combat noble a un prix, et vous serez tôt ou tard récompensé, encore bravo.
Me, ¨persévérer dans cette dynamique, car votre combat est noble et juste à tout de vue . Nous savons que vous êtes un homme de principe et que vous savez défendre avec brio toutes vos positions politiques. Continuez car le bout du tunnel n’est plus loin.
Merci Me pour cette constance dans la lutte pour une démocratie consensuelle au Burkina Faso. N’en déplaise à vos détracteurs, beaucoup sauront tôt ou tard que vous rendez service à cette jeune démocratie en pleine mutation au Burkina Faso.
Pour la résolution définitive de la crise que nous traversons au Burkina Faso, force est de constater, que si la CEDEAO n’intervient pas de façon urgente pour remettre les pendules à l’heure, nous craignons fort que les conséquences fâcheuses ne portent un coup fatale à cette paix si fragile au Burkina Faso.
Me Hermann, ton combat est juste, le problème au Burkina Faso, les gens n’apprécient pas les grands hommes. En tout état de cause et quoi qu’il advienne, des démocrates consciencieux épris de paix et de justice, te soutiendront dans ta lutte pour une démocratie consensuelle au Burkina Faso.
je ne comprend pas pourquoi la transition mène la politique de la peur!(exclusion, arrestation arbitraire,dénigrement,diabolisation). pour qui elle bosse?
ça me fais mal de voir mon pays qui va mal.tout cela parce que nous ne sommes pas tolérants.
pour dire vrai ce coup de rectification était prévisible.les acteurs de la transition ont travaillé à désunir les burkinabè et je trouve cela très dangereux.alors qu’ils aillent le vite au dialogue afin de trouver un consensus qui est le seul salue pour notre peuple.
formidable!
cet interview devrait parvenir à tous les burkinabè.il est d’un intérêt particulier et permet de ne pas vivre les mêmes situations que certains pays.l’histoire ne ment jamais:de l’exclusion c’est la guerre civile en passant par des coups de rectification.
Bravo!!! Meme s’il n’est pas aimé, force est de reconnaitre son intelligence et son grand courage de dire tout haut ce que les autre pensent tou bas.
Bravo!!! Même s’il n’est pas aussi aimé, force est de reconnaitre son intelligence, son grand courage de dire tout haut ce que la plus part des burkinabe pensent tout bas. Vas y, nous te soutenons et t’encourageons HERMANN.Y
vive l’inclusion car toute exclusion n’engendre que des conséquences fâcheuses.
je crois que cet interview est d’une grande portée pour les autorités de la transition.s’ils en tiennent compte ,ils éviteraient certains désagréments dont ils sont responsables par leurs ratés depuis la démission du président COMPAORE.
si tous avaient cette vision des choses , le Burkina gagnerait sur tous les plans.bon courage car l’histoire vous donnerait raison.
oh ce monsieur est très impressionnant dans ses interview .félicitation car sa fait plaisir de le lire et surtout la jeunesse apprend beaucoup avec lui.
Hermann tu est bagarreur né. sacré politicien. malgré les coups qu’on lui porte il est toujours porté vers le débat politique . félicitation
c’est claire et net. la pensée unique qui est sur le point d’être la règle au Burkina doit être balayé. sans vous adoube personnellement , je crois que votre réflexion est pertinente!
j’ai lu avec intérêt cet entretien. je ne partage pas tout ce que Me Hermann dit. mais je suis persuadé en outre que la gouvernance consensuel est le meilleur chemin pour le développement harmonieux du BURKINA
Merci de votre perspicacité Me Mais oubliez pas que vous n’êtes pas très apprécié au Burkina par ces temps qui courent. Je crois que vous devriez donné le temps aux burkinabé de panser leurs plaies et de comprendre un jour que vous avez pendant longtemps fait preuve d’amour pour votre pays
très bel entretien. merci Maitre pour vos initiatives en faveur d’un B.F unifié. merci
J’ai du mal a comprendre pourquoi les burkinabé ont horreur de la vérité. ça c’est la vérité: L’amnistie existe depuis la nuit des temps, car les hommes vivant en collectivité ont très tôt compris depuis qu’il est souvent plus bénéfique à la paix, à la cohésion nationale, d’accorder le pardon collectif que de réprimer. Le fait est intégré dans les lois nationales et même pratiqué par les organisations internationales. Les crises en Sierra Leone, au Libéria et en Côté d’Ivoire ont donné lieu à application de l’amnistie sous garanties internationales pour aider à la résolution de ces différends nationaux.
Si l’amnistie des faits et des hommes par rapport aux événements du 17 septembre peut empêcher la crise de confiance au sein de notre armée de s’enkyster et de dégénérer, je dis qu’il n’y a pas place à l’hésitation.
Les ex éléments du RSP sont nos frères, cultivons toujours la tolérance en semant abondamment les graines de la paix dans notre pays. Gageons engager un dialogue inclusif républicain afin que l’on puisse trouver ensemble un compromis qui puisse garantir la stabilité du pays à tout point de vue.
c,est tres bien dit.je crois qu.il faut aller au dialogue et chercher à comprendre leur acte
Pour qui connait Me Hermann Yaméogo, son attachement aux vraies valeurs qui fondent la démocratie et qui reposent avant tout sur la primauté du droit, le droit à la différence, à la tolérance et autres consensus n’a jamais bougé d’un iota . Il a été ainsi depuis l’avènement du Front Populaire jusqu’à nos jours. Les vrais démocrates de ce pays, devraient pouvoir le soutenir dans sa quête pour une démocratie vraie. Bannissons la haine, la violence et autres tares qui n’honorent pas un Etat républicain.
»La vertu ne s’enseigne pas » disait Menon. Socrate, en réponse, lui fait valoir sa capacité à apprendre les valeur et transcender l’intelligence. Ce qui lui valu la cigüe. Hermann qu’on l’aime ou pas est celui là qui a le plus formé de cadres politiques au BF et participé aux fondations de cette patrie. En retour, on lui jette la pierre… la vérité est éternelle dit-on, on ne l’empêchera pas de jaillir.
pour dire vrai, il a vraiment contribue a l,encrage de la démocratie au Burkina.
L’acharnement contre le Président du « Têckré » (Me Hermann Yaméogo)n’a pas sa raison d’être, et comme il a si bien dit, il n’est lié ni de près, ni de loin à ce putsch. A ce que l’on sache, nous sommes dans un Etat de droit. Si le Burkina Faso est un Etat de droit, il est clair que la liberté d’expression est un acquis. Si prendre une position est un pêché, jusqu’à ce que l’on gèle les avoirs d’un citoyen honnête comme Hermann Yaméogo , vous conviendrez avec moi, que nous ne sommes pas loin d’une démocratie bananière.
A la lecture je me rends compte qu’on a jamais su rendre à Hermann ce qu’il mérite au BF? Bon vent à toi.. que l’avenir nous en dise plus sur la démocratie consensuelle.
Pour la paix et le meilleur vivre ensemble effectivement, le gouvernement de transition gagnerait à ne pas prendre des décisions hâtives au risque de mettre à mal cette paix sociale si fragile. Évitons la chasse aux sorcières et asseyons nous autour d’une table pour qu’ensemble nous puissions tracer les sillons d’un véritable développement de ce beau pays que nous aimons tous.
Homme de paix et de dialogue consenuel, la majorité des Burkinabé épris de paix et de justice te soutiennent.
vraiment Hermann est un homme de paix.il n,est pas offensif ,très humble et utilisant toujours le droit pour sa défense.
Le dialogue inclusif est le seul gage à mon sens qui puisse consolider une véritable démocratie au Burkina Faso. En revisitant les pages tumultueuses de l’histoire du Burkina Faso, force est de constater qu’Hermann Yaméogo est un démocrate convaincu. A l’époque certains politiciens avaient souhaité qu’il fasse un coup de force en 1991 pour se hisser au sommet de l’Etat. S’il était populiste comme certains politiciens sur la scène politique burkinabé d’aujourd’hui, il n’en serait pas là. Le fait de refuser cet acte anti-démocratique, il a été taxé de tous les noms, de toute façon, l’histoire retiendra, qu’au Burkina Faso, Hermann Yaméogo a tjrs défendu la démocratie consensuelle.
Depuis la nuit des temps, Hermann Yaméogo s’est tjours évertué à défendre la démocratie consensuelle en passant par le pacte transversal en 2006. Entre temps l’histoire lui a donné raison par rapport à la crise ivoirienne. Au Burkina, quand l’homme prend une position par rapport à une crise quelconque, sans chercher à décrypter ce qu’il dit, il est aussitôt traité d’apatride et que sais je encore. Inévitablement, pour la paix et la concorde sociale au Burkina Faso, il est plus que urgent, que les dirigeants de la transition Burkinabé instaurent un dialogue inclusif entre tous les acteurs de la scène politique Burkinabé, la société civile pour une paix des braves au Faso