Brève
Au lendemain de l’accord politique conclu entre les médiateurs de la CEDEAO et les protagonistes de la crise burkinabè, une reprise timide des activités s’observe à Ouagadougou le lundi 21 septembre 2015.Beaucoup de stations services restaient fermées dans la matinée et une ruée de citoyens se faisait dans quelques unes qui servaient du carburant. Des pharmacies hésitent d’ouvrir leurs portes sauf certaines dont les gérants par humanisme et courage permettent l’achat de médicaments dans leurs officines pharmaceutiques. D’une manière générale, les banques et autres institutions financières gardaient toujours closes leurs portes dans la matinée. Les gens attendent prudemment de voir l’évolution de la situation avant de reprendre pleinement leurs activités. Un calme relatif règne dans la ville de Ouagadougou où le dispositif militaire qui quadrillait la capitale s’est démobilisé. Les acteurs politiques burkinabè et leurs acolytes de la société civile devraient se rendre à l’évidence qu’une sortie durable de crise réside dans un compromis, un consensus minimal. Le paysage politique connaît une diversité et des forces plurielles à tel point qu’aucun parti qui sortirait vainqueur de l’élection présidentielle ne pourrait gouverner avec succès en autarcie. Il faudrait nécessairement un gouvernement d’union nationale avec les différentes composantes de la société pour s’acheminer vers des réformes consensuelles et aboutir à une réconciliation nationale. Les bras de fer seraient collectivement suicidaires et donneraient suite à une spirale de règlements de comptes tous azimuts. Et tous ceux qui pensent que c’est en cherchant par tous les moyens le contrôle exclusif du pouvoir par peur de lendemains incertains, seront victimes des conséquences de cette peur qui les rattrapera plus tard. Alors réfléchissons bien avec sagesse dans l’intérêt général. Tout le monde y gagnera.
Oscar Félix Diakité
Agence de Presse Labor 21 septembre 2015