Le travail de nuit peut augmenter le risque du cancer du sein.
Travailler de nuit augmente le risque de développer un cancer du sein. Telle est la conclusion d’une étude menée par des scientifiques de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Leurs travaux ont été publiés dans la revue scientifique International Journal of Cancer.
Les chercheurs ont décortiqué le parcours professionnel de 2500 femmes, dont environ la moitié a eu un cancer du sein. Résultat : les femmes ayant travaillé de nuit ont 30% de risque de plus de développer ce type de tumeur que les autres femmes.
Un sur-risque comparable à celui d’autres facteurs connus comme la puberté précoce ou l’âge tardif de la première grossesse. Mais il n’est pas négligeable pour autant. Pascal Guénel, directeur de recherche à l’Inserm, a coordonné l’étude :
« Le risque est d’autant plus important que la durée en année du travail de nuit est élevée. Il est aussi d’autant plus important que le nombre moyen de nuits par semaine effectué est inférieur à trois qui impliquerait des changements plus fréquents entre le rythme de jour et le rythme de nuit »
Ces résultats confirment ceux d’autres recherches menées dans le passé. En revanche, pour ce qui est des causes, les scientifiques en sont toujours au stade des hypothèses.
« Une des hypothèses classiques, poursuit Pascal Guénel, est l’hypothèse de la mélatonine qui est une hormone qui est produite par le cerveau et qui présente dans les conditions normales un pic nocturne. Et cette mélatonine a des effets globalements anticancérogènes. Et l’exposition à la lumière artificielle pendant la nuit supprime le pic nocturne ».
Selon certaines études, le travail de nuit augmenterait aussi le risque de cancer colorectal et de la prostate.
Source : rfi.fr