Commentaire
Des acteurs de la société civile et de la classe politique burkinabè ont lancé des mots d’ordre pour la tenue d’une marche nationale le samedi 27 novembre 2021.Objectif, protester contre le drame des attaques terroristes et pour demander la démission du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré , pour incapacité à gérer la situation. D’autres citoyens en appellent au boycott de cette marche et soutiennent le président Kaboré.
Le Burkina Faso est-il encore sur le point de renouer avec les méthodes des marches et meetings qui ont précédé l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ? En effet, les partisans du pouvoir et de l’opposition (partis politiques et Organisations de la Société Civile(OSC), rivalisaient de capacité de mobilisation populaire par des marches dans les rues et des meetings dans des stades.Dans cette rivalité où l’opposition exigeait le départ du président Compaoré, les activités étaient demeurées fortement perturbées.Avec le sentiment de ras-le bol des populations contre les drames meurtriers récurrents des attaques terroristes de nos jours, ce motif est susceptible d’aboutir à une forte mobilisation à la suite de la Coalition du 27 novembre 2021, pour la marche à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans d’autres villes du pays.
Si cette marche n’aboutit pas à une instabilité institutionnelle non souhaitable, il appartiendra au président Kaboré d’en tirer les conséquences, en œuvrant pour un partage du pouvoir par un gouvernement d’union nationale pour mettre à contribution différentes composantes sociales, à même d’impulser la lutte contre le terrorisme par des idées et propositions fortes et pertinentes.Tant que des solutions efficientes ne seront pas apportées à la lutte anti-terroriste au Burkina Faso, aucun président ne pourra gouverner dans la sérénité.
Oscar Félix Diakité
Samedi 27 novembre 2021 Laborpresse.net